Le blog de gazou

 Hier, c'était chez nous une soirée théâtre

Trois comédiens  sont venus jouer " L'antichambre" 

Jean-Claude Brisville a écrit cette pièce en 1991.  Il nous fait revivre le Paris du XVIIIe siècle avec ses philosophes et ses salons littéraires.

Dans une très belle langue, où se mêlent humour et subtilité,, à travers le portrait de deux femmes, il nous dévoile ce que fut l'émergence des idées révolutionnaires de liberté et d'égalité. 

Il nous offre le tableau vivant d'une époque révolue et l'image de deux êtres en quête d'identité et de reconnaissance.

Les échanges entre Madame du Deffand et sa nièce Julie de Lespinasse, d'abord précieux et raffinés, deviennent piquants et acérés...

Les comédiens sont venus en fin de matinée pour installer projecteurs et rideaux noirs, le tout prêté par un comédien-chanteur du voisinage

Après nous être restaurés un peu, ils ont fait quelques répétitions ...Chaque fois que l'on joue dans un lieu nouveau, il faut se réapproprier l'espace....

J'ai grand plaisir de me retrouver dans cette ambiance...J'ai joué avec eux il y a quinze ans...Et c'est un grand plaisir de les retrouver.

Trente personnes arrivent pour assister à la représentation : des voisins, des amis

Certains ne vont jamais dans une salle de spectacle, d'autres y sont assidus, il y a même  trois artistes qui sont là...

Il y en a même qui ont déjà vu la pièce...à Paris avec Suzanne Flon...ou l'an dernier par la même troupe...Et ils disent que l'interprétation des trois comédiens est encore meilleure et qu'ils ont découvert la pièce sous un nouveau jour...Tous se déclarent ravis...Et notre voisine qui ne sort plus guère de chez elle est tellement contente qu'elle va embrasser la comédinne qui incarne Madame du Deffand...Il est vrai que toutes deux  ont presque le même âge : Thérèse qui interprète la marquise vient de fêter ses 90 ans et notre voisine en a 87...

Thérèse nous dit que, bien qu'elle joue la pièce depuis presque deux ans, elle y découvre, à chaque nouvelle représentation, quelque chose de nouveau et donc elle l'interprète  un peu différemment...

Et c'est merveilleux, à 90 ans, être encore si jeune et si passionnée !

Ce fut une journée un peu fatigante mais si riche et si revigorante qu'on ne regette rien...

 Après le spectacle, c'est table ouverte..avec ce que chacun a apporté

Et c'est l'occasion de partager nos impressions, de se donner des nouvelles...

Et les langues vont bon train

Et certains ont de la peine à partir....

Le théâtre est une belle occasion de rencontre.

Le 28 février, je vous ai envoyé un conte soufi de Rùmi

J'ai trouvé ensuite ces deux réflexions qui permettent peut-être d'élargir un peu la nôtre

"La médecine traditionnelle soigne le corps,

la psychothérapie soigne les émotions

et les contes soignent..la flamme.

Car la vie est une histoire de feu

et le seul souci est de savoir régler la flamme.

                           Margalide, conteuse

"Il n'y a qu'une faute: ne pas avoir la capacité de se nourrir de lumière"

                            Simone Weil

J'ai été taguée deux fois ces jours-ci

J'aime bien que l'on pense à moi

Mais je n'aime pas bien les tags, les questions m'embarrassent  et j'ai toujours l'impression de répondre à côté...

Bon, je vais quand même essayer...

C'est un tag envoyé par Marcelle Pâques

Il s'agit de répondre à 11 questions

concentré d'optimisme, une belle leçon d'espoir !

Il s'agit de répondre à  ces questions:

Un souvenir d'enfance qui te fait encore rire aujourd'hui? -

   J'ai beau chercher, aucun ne me vient à l'esprit, je crois que je n'ai pas beaucoup ri pendant mon enfance et j'ai été très solitaire...malgré mes 3 frères et une très bonne amie

-Revois-tu tes copains,copines d'enfance?-

 Non et comme je le regrette...Grâce à Internet, j'ai retrouvé les traces de ma meilleure amie, nous nous sommes longuement  téléphoné et, pour le moment, c'en est resté là

- Pour toi que représente l'esprit de famille? -

La famille c'est très important, c'est ce qui nous fonde...Mais les amis, c'est aussi très important

- Choisir 3 mots -

Amour-humour-joie

- Un livre que je n'ai pas aimé-

" Voyage au bout de la nuit ".  ...Moi aussi, je n'ai pas pu le lire jusqu'au bout...Mais il y a longtemps, il faudrait que je re-essaie.

- Aurais-tu aimé être Zorro? -

Non, je voudrai bien être seulement moi...Il y a des gens que j'admire mais sans pour autant vouloir être comme eux 

- Aimerais-tu être people ?-

Pas du tout,

- Quel est l'astre qui t'inspire le plus ?-

Le soleil, la lune , les étoiles, cela dépend des moments

- Ta boisson préférée ?-

Là aussi, ça dépend des moments

-Que représente pour toi le mot création?-

La liberté, la vie, la joie

Que ceux qui ont envie de prendre la suite le fassent , je les lirai avec attention

Et merci  à Marcelle d'avoir pensé à moi

"Une nuit, un homme entendit que quelqu'un marchait dans sa maison.

il se leva et,  pour faire de la lumière, il batti son briquet.

Mais le voleur qui était cause du bruit vint se placer devant lui et, chaque fois qu'une étincelle touchait la mèche, il l'éteignait discrètement du doigt.

Et l'homme, croyant que sa mèche était mouillée, ne vit pas le voleur.

Dans ton coeur également, il y a quelqu'un qui éteint le feu  mais tu ne le vois pas."   ¨RÛMÎ

Voici le conte que j'ai entendu l'autre soir au     " verre à soi"

Je le connaissais déjà mais il nous a été si bien conté que je l'ai suivi avec bonheur.

C'est un roi qui se désole car il n'y a pas un jour où quelqu'un ne vienne se plaindre des méfaits de son fils...

Le roi le convoque et tente de le raisonner.

Le fils lui répond : Je suis prince et tu es roi, nous avons tous les droits, je veux vivre ma vie et prendre du bon temps et je pars...

- Fais comme tu l'entends , lui dit son père mais chaque fois que quelqu'un viendra se plaindre de toi, je planterai un clou dans cette table.

Et le fils part et le père fait comme il l'a dit.

Et passe le temps, les mois , les années.

Un jour, le fils revient...

Il demande à voir son père... celui-ci ne dit rien mais lui montre la table : elle est couverte de clous.

Le fils réalise alors seulement et décide de changer de comportement mais il dit à son père :

- Promettez-moi que, chaque fois que l'on viendra vous dire quelque chose de bien sur moi, vous enlèverez un clou.

Le roi promet, le fils s'en va...

Et passe le temps, les mois, les années.

Le fils revient.

Il voit son père, il voit la table : plus un clou !

Il se réjouit...Son père reste muet...

- Mais, lui dit le fils, pourquoi ne vous réjouissez-vous pas avec moi ?

Il n'y a plus un clou sur cette table.

-Oui, répond le père, mais il reste la trace des clous...

Le conte s'arrête là...

Et je trouve le père bien sévère.

Bien sûr, il reste la trace des clous..et comment la faire disparaître?

Mais, quand même, il aurait pu se réjouir avec lui avant de lui en faire la remarque...

Il aurait pu s'émerveiller qu'après avoir si mal commencé sa vie, il ait su changer de chemin et  devenir enfin lui-même.