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25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 15:33

" Quand j'écris, je participe. C'est ma façon.

S'il suffit qu'un homme soit libre pour que tous le soient, alors je m'efforce, puisque je veux le partage,

à la liberté avec moi-même. D'abord, je m'y dois.

Ecrire requiert ma liberté d'être humain et la fonde."

 

"Ecrire c'est être présent de tout son être dans l'opaque. Et tant pis pour le reste."

 

Celui qui écrit accepte de refaire alliance avec son silence intime. Il va.

Jusqu'où?  Pour revenir avec ce qu'il a puisé, arraché parfois."

 

"Ecrire c'est renoncer et désirer dans le même acte."

 

"Mes mots disent que nous sommes semblables.

Ils disent aussi que nous sommes uniques. Chacun. Chacune. Mortels. Précieux. Uniques.

Nous ferons notre histoire. Un à un. Et même si c'est une poignée de sable jetée

au-dessus de nos têtes, c'est nous qui collectons chaque grain."

                           

                                                                     Jeanne Benameur (Comme on respire)

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 08:59
  • Je retrouve ce texte dans un de mes carnets, je l'ai relevé ,, il y a plusieurs années...mais il me parle toujours toujours aussi vivement 

  • Je rappelle aussi ma nouvelle adresse où j'écris régulièrement :http://gazou.eklablog.com

 

" C'est au plus loin du monde que l'on écrit,

c'est au plus proche de soi.

C'est par voeu de solitude.

C'est par amour de solitude.

 

C'est pour respirer, tout simplement pour respirer.

 

C'est pour se purifier chaque soir de ce que l'on a pu dire

ou entendre dans la journée.

Pour se délivrer du poids du monde.

Celui qui se délivre contribue, ce faisant, à la délivrance de tous."

                                   Christian Bobin

                           (Préface de Air de solitude de Gustave Roud)

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 11:51

 

 

Marie Noël

venait de lire son célèbre poème "Quand il  est entré dans mon joli clos",

et on lui demandait si elle travaillait ses vers, elle répondit :

 

  "Vous voulez savoir si je les ai  travaillés ,

Oui, je les ai travaillés. Je ne fais jamis les choses d'un seul coup. Je trouve d'un seul coup. C'est une joie, quand ça m'arrive, absolument...

  Par exemple, quand ontrouve un champignon dans un pré, alors on est content, mais un champignon, cela ne fait pas un plat de champignons.Eh bien ! Un vers ou une strophe, cela ne fait pas un poème.

  Alors après, il faut s'arranger de façon à ce que le poème qu'on fera, la strophe qu'on finira, ne détruisent pas la chose originelle qui est la chose importante et c'est ça le gros travail !

  C'est d'arriver à mettre les mots les uns à côté des autres, qui n'enlévent pas la simplicité du début.

  Alors, il faut arracher toute la littérature, il faut enlever tous les mots qui sont trop jolis, qui adoucissent; Il ne faut garder qu'une seule chose : le mouvement !

  En avant, comme une balle de fusil, qui doit aller à son but."

 

Pour ma part, j'aime beaucoup cette façon de décrire la part de l'inspiration et la part du travail qu'il y a dans tout poème

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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 10:18

"Ce besoin d'écrire,je le comprends aussi, je crois.

 

C'est une autre façon de posséder, de tirer vers soi les choses par des mots et des images, de se les approprier ainsi.

Voilà de quoi était fait jusqu'à présent mon besoin d'écrire : me cacher loin de tous avec tous les trésors que j'avais accumulés, noter tout cela, le retenir pour moi et en jouir.

 

Et cette rage de possession - je ne trouve pas de meilleure formulation - vient brusquement de me quitter.

Mille liens qui m'oppressaient sont rompus, je respire librement, je me sens forte et je porte sur toutes choses un regard radieux.

 

Et puisque, désormais libre, je ne veux plus rien posséder, désormais tout m'appartient et ma richesse intérieure est immense. "       

 

                                                  Etty Hillesum (Journal page 23)

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 09:24

Jour après jour

j'apporte ma pierre

sans tapage 

sans impatience

mais avec constance

je l'édifie ma cathédrale

 

 J'apporte ma pierre

 je la joins

 à celle de la veille

 je m'émerveille

de la voir si bien accordé

 

J'avance

Il n'est pas de chemin

Ce sont mes traces qui font

le chemin.

 

De première fois en première fois

j'élargis mon horizon

je repousse les murs de ma prison interne

j'abats les interdits.

 

Je cueille ce que le jour me donne

je l'associe à tous les autres

qui, comme moi,

construisent la cathédrale.

ensemble nous avançons,

nous apportons nos pierres,

nos mots.

 

Je bâtis ma maison de mots

Peu importe leur valeur objective.

De ces mots,

peut-être brins de paille pour certains,

jaillit un peu d'essentiel.

 

J'ai besoin de leurs traces

pour donner sens à ma vie.

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 00:00

 Montaigne écrivait:

 

 «Je trouve que,

 faisant le cheval échappé,

 mon esprit m'enfante tant de chimères et monstres fantasques

 les uns sur les autres, sans ordre et sans propos,

 que pour en contempler à mon aise l'ineptie et l'étrangeté,

 j'ai commencé de les coucher par écrit, "

espérant avec le temps lui en faire honte à lui-même.»

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 10:53

"Ecrire, c'est entrer en silence, parler à voix basse pour quelques-uns qui entrent en silence avec vous pour qu'ils reconnaissent une voix qui monte du fond d'eux-mêmes."   Jean Sulivan

 

 

 

 

L'écriture, comme une halte,

c'est une image qui me parle bien

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 03:46

http://www.youtube.com/watch?v=5QH-MG6gw5A&feature=related

Cliquez sur ce lien

Une nouvelle technologie révolutionnaire vous  est présentée

Qu'en pensez-vous?

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 13:25

" Heureusement, même si elle est venue tard, il y eut l'écriture. Elle m'a sorti du silence où je m'enfermais, m'a permis de désigner les ombres qui me hantaient, m'a soigné d'une pudeur maladive, m'a forcé à avancer toujours plus droit dans le devoir de vérité, et elle m'offre aujourd'hui de t'écrire, comme si cétait la chose la plus naturelle du monde."    Jérôme Garcin (Olivier)

 

"Ecrire, c'est essayer de retenir ce qui devient invisible. J'aimerais que la force du lien passe dans ce récit, qu'il soit un message de foi en la volonté humaine et en l'amour. Tout est continuation. Rien ne s'arrête d'un coup. Je crois très fort que les morts sont avec nous."  Françoise Henri

                                            qui vient d'écrire "Plusieurs mois d'avril" chez Gallimard

 

L'écriture,me dis-je, c'est creuser  au plus profond de soi pour laisser jaillir la lumière

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 07:08

"Lire est une vie  surnuméraire pour ceux à qui vivre ne suffit pas.

Lire me tenait lieu de tous les liens qui me manquaient....

dans les heures d'esseulement et d'abandon, comme dans les heures de solitude épanouie où dans celles où je jouissais d'une présence à mes côtés, lire fut toujours l'accompagnement - comme on dit en musique - indispensable.

 

Lire est comme une rencontre amoureuse qui n'aurait pas de fin. Ici, pas d'arrachement, mais une succession sans rupture, voire une coexistence heureuse de liens multiples, durant parfois toute la vie. Cela commence par un coup de foudre pour un livre. alors je lis   tout de son auteur, j'aime tout de lui. Puis vient l'accomplissement de l'amour qu'est l'écriture. Ecrire, pour moi, veut dire élire un de ces compagnons de prédilection, un peu comme on se décide à s'engager dans une liaison qui durera des mois, voire des années, jusqu'à ce que son fruit arrive à terme.

 

Mais écrire, c'est aussi s'engager dans une ascèse qui, d'ailleurs, comporte son plaisir propre. Il faut inventer à sa mesure, ses rythmes, ses rites, ses règles de vie, un cadre et une discipline, sans omettre de préserver la part due au lien avec les autres, car, dans l'ascétisme, il faut se garder des excès, tous les ascètes le savent. Roland Barthes l'a très bien vu, qui s'est longuement interrogé sur les modes de vie solitaires, l'aménagement des relations nécessaires avec les autres, qu'il souhaitait le plus légères possible afin de préserver le temps pour écrire, c'est à dire pour laisser la solitude s'épanouir" 

                            

                                                     Catherine Millot (O solitude, page 80, Gallimard)

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