IL y a quelques jours, je me réveille le corps douloureux des pieds à la tête.
D'habitude, quand cela m'arrive, c'est le soir et je sais que la nuit va calmer tout ça et que cela ira mieux le lendemain matin...Aussi ressentir cet état, dès le matin, me démoralise complètement...Heureusement, impossible de rester à rien faire ce jour là, je dois préparer le repas et le porter à mes petits enfants,leur maman ne pouvant rentrer ce midi....Aussi je ne me pose pas de questions et fais ce que j'ai à faire.
Après le repas, j'avais prévu d'aller voir une amie qui habite dans la même ville et que je n'ai pas vu depuis un certain temps...J'hésite quand même, ce n'est toujours pas la grande forme, je ferais peut-être mieux de rentrerimmédiatement à la maison et d'aller me reposer....
MAis, quand même, j'ai très envie de la voir ....Je ne m'attarderai pas, me dis-je...et je vais la voir...Il fait beau et nous dégustons un café dans le jardin et nous bavardons tant et tant que j'en oublie l'heure, que j'en oublie les douleurs et je la quitte pleine de courage et de joie de vivre.
Ce matin, je me lève sans problème , je dois conduire à la gare une amie qui est de passage....J'ai prévu plusieurs choses pour la journée....Mais je rentre chez moi et je tremble de froid toute la matinée malgré la superposition de gilets dont je me couvre...Le thermomètre confirme mes craintes...Doliprane, petite sieste sans succès, le téléphone sonne...Une amie m'invite pour une petite balade...Le soleil s'est enfin décidé à apparaître, il vente un peu trop, certes, mais quel dommage de ne pas profiter du soleil ! Et puis cette amie, j'ai très envie de la voir !
Bon, il serait sans doute plus raisonnable d'aller voir le docteur qui, je le connais, me donnerait aussitôt antibiotiques et cortisone...Mais moi, j'en ai assez d'avaler ce genre de remèdes et je ne veux pas m'installer dans la maladie....
j'ai autre chose à faire....Ce soir, je dois aller écouter Richard Bohringer...
Je décide donc d'aller voir mon amie: une courte balade et presque sans parler, sinon je suis à bout de souffle très vite...Mais après la balade,je suis enfin réchauffée et nous nous rattrapons devant une tisane, nous avons tant à nous dire
Et je rentre chez moi presque en pleine forme et le moral retrouvé.
Reste la toux qui ne veut pas me quitter mais je finirai bien par lui faire lâcher prise.
Ce n'est pas toujours facile de savoir quand il faut écouter ses limites et se reposer
et quand il faut, au contraire, se bousculer un peu et ne pas tenir compte de cette fatigue lancinante qui s'installe et prend toute la place si on la laisse faire.