Elle était en colère et elle ne s'aimait pas dans cette colère qui, lui semblait-il, la défigurait.
Et elle en voulait à l'autre qui, par son inconscience ou son indifférence, l'avait mis dans cet état.
Et elle s'en voulait à elle-même de n'avoir pas su s'exprimer avec plus d'humour et plus de fermeté sereine...
Mais pourquoi donc ne s'acceptait-elle pas telle qu'elle était?
Pourquoi toujours guerroyer contre soi?
Impulsive et émotive elle était. Soit!
Cette colère qui jaillisait d'elle, il lui fallait l'accepter, découvrir la force de vie qui pouvait en jaillir...
Mais pour pouvoir la transformer en force de vie, pour que l'alchimie puisse avoir lieu, il lui fallait découvrir toute la richesse qu'elle contenait... et viendrait alors le temps de la sérénité ferme et tranquille qu'elle désirait.
La colère n'est peut-être pas toujours si indésirable.