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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 07:44

  Mimétique, elle s'accordait à son interlocuteur et lui lançait à voix haute ce qu'il pensait tout bas. Chacun se faisait d'elle une image très différente.

  Ainsi pouvait-elle assouvir sa passion du mensonge. Elle se mentait aussi à elle-même. C'était une drogue. Elle employait toutes les armes de la séduction et devenait réellement l'autre : sa voix changeait, sa démarche, ses gestes, son vocabulaire, jusqu'à ce que l'autre soit en son pouvoir.

   Elle n'aimait à conquérir que pour mieux briser. Dès qu'elle arrivait en un nouveau lieu, elle commençait à se faire adorer. Toujours à la recherche d'une scène à sa mesure, elle fascinait. Elle s'enivrait de ses propres discours.  Elle aurait pu soutenir les thèses les plus contradictoires rien que pour le plaisir de suivre les méandres de ses phrases. Les mots lui ôtaient toute faculté de jugement et l'emportaient comme une musique. Elle était prise d'un vertige verbal. elle vivait réellement ses mensonges. Elle sentait la moindre résistance et n'avait de cesse qu'elle ne l'ait brisée.

  Il était difficile de ne pas la croire : elle posait sur vous un tel regard et savait trouver un si touchant accent ! Et elle se sentait si sûre d'elle et de son pouvoir que, même après avoir humilié quelqu'un et l'avoir blessé durement, il lui suffisait de redevenir charmeuse et grâcieuse pour que l'autre oublie  aussitöt le passé...D'ailleurs elle-même ne l'avait-elle pas oublié?  Sa naïveté alors était stupéfiante...Et si l'autre lui témoignait qu'il ne se laisserait pas posséder à nouveau, elle jetait bas son masque et le mépris succédait à la comédie qu'elle venait de jouer.

  Autour d'elle régnait toujours une atmosphère trouble et fatigante parce que trop éprouvante pour les nerfs...

  Elle n'aimait rien tant que le désordre et évoluait au gré de ses caprices et de ses fantaisies.

  Une seule arme pouvait l'atteindre : l'indifférence.

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 07:35

  Depuis longtemps, depuis toujours peut-être, il s'est installé dans le malheur...Et ne lui dites pas qu'il peut en sortir...Il y est , bien, comme dans un fauteuil.

  Il a décidé, une bonne fois pour toutes, que tout ce qu'il faisait aboutissait inévitablement à un échec.

Et, ma foi, il n'a pas tort, cela se passe souvent ainsi.  Si le projet n'aboutit pas, pense-t-il, c'est évidemment parce qu'il n'a pas  ou qu'il n'est pas assez ceci, assez cela...Il oublie que, si l'on est deux dans un projet, l'échec est imputable à l'un comme à l'autre des partenaires et s'attribuant une importance exagérée, il nie que l'autre puisse avoir un rôle lui aussi.

  Il faut reconnaître que sa position a l'avantage de présenter un certain confort. Pourquoi  ferait-il le moindre effort puisqu'il sait que tout va se terminer par un échec...Autant s'installer paisiblement sur son canapé....Bien sûr, à longueur de journée, dans cette position, il s'ennuie un peu...Et l'envie d'entreprendre quelque chose lui revient...Et il se lance à l'aventure.

  Ainsi, l'autre jour, il invite une copine à venir avec lui à une réunion. Elle lui dit que son fils vient ce soir-là et qu'ils vont manger ensemble. Et voilà qu'en son for intérieur, il qualifie  sa tentative d'échec. Et la belle dame aura beau lui dire que, si elle avait été libre, elle l'aurait volontiers accompagnée, il ne la croira pas une seconde.

  Il y a quelque temps, cette expérience m'a été relatée :

On laisse traîner un billet de banque à l'entrée d'un édifice public...Et l'on constate que les gens qui s'estiment chanceux aperçoivent le billet aussitôt. Et ceux qui pensent n'avoir jamais la chance pour eux passent à côté sans le voir....

Et nous , saurons-nous le voir ce billet de banque, cette main tendue. Cette rencontre inattendue, saurons-nous l'accueillir ?

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 06:37

Elle avait peur qu'on l'oublie,
             elle disait toujours:et moi?

Elle se jetait à la tête des moniteurs
               et provoquait leurs rires amusés.

Elle trichait sans vergogne,
               nécessité oblige,
                         il lui fallait ramener des bonnes notes.

Elle voulait toujours commander.
               Tyrannique,elle obligeait parfois ses amies
                     à délaisser la compagnie des autres
                                   pour lui donner la préférence
                                         à elle 
                                                 à elle seule.

Les grandes personnes disaient:
"quel affreux caractère,il faut la briser."
Elle,elle les regardait souvent avec insolence,  
La révolte habitait ses yeux.

Les enfants de son äge,
                plus clairvoyants,
                      l'acceptaient et même l'aimaient bien.
                          ils savaient 
                                que ses caprices,
                                         ses élans désordonnés
                                                 n'étaient que des cris
                                                        de fillette mal-aimée.

Pourtant,quand elle joua
             en fin d'année,
                  une pièce de théâtre,
                          on la découvrit timide,
                                    chuchotante,
                                              osant à peine se montrer.
Un pan du voile venait de tomber.

Le dernier jour de classe,
          elle enlaça très fort ses amis
                     et elle pleura.

La maîtresse la regarda,
           telle qu'en elle-même pour la première fois.
                 Elle l'embrassa,tenta de la consoler
                          "tu les reverras tous tes amis,"lui dit-elle.
                                   -"Bien sûr,répondit la petite, mais pas assez"

Pas assez,pas assez !
          allait-elle toute sa vie
                  prononcer ses mots-là
                            qui détruisaient tout ?
                                    Quelle rencontre la changera
                                                    et comblera ce manque?

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 07:54

Il est des gens silencieux
et leur silence les auréole de mystère
mais dès la première approche
ils étonnent par leurt ransparence
ils inquiètent même
Vivre sans masque,est-ce donc possible?

Il est des gens bavards,
on les croit sans mystère
mais leurs mots cachent un secret
dont l'aveu serait mortel
Ils prennent le masque de l'authenticité
pour mieux cacher leur imposture.
On les  croit reposants.
Ils sont retors et charmeurs
et tout au fond d'eux-mêmes
ils tremblent.
Jusques à quand les autres seront-ils dupes?

 

Il est desgens qui restent flou
et prennent parfois le masque de la méfiance
pour occulter leur candeur naturelle
et de naïfs qu'ils sont
paraissent pleins de duplicité
dans le regard d'autrui.

Il est des sirènes qui enjolent
et le soir pleurent et quémandent
pour échanger leur queue de poisson
contre un modeste foyer à chérir;
On les croit triomphantes,
étincelantes et orgueileuses,
elles rêvent d'une vie ordinaire.

Il est des êtres observateurs et sensés 
Qui embrassent le monde entier
dans leurs réflexion critique.
Ils paraissent stables et mesurés
mais une étoile en papier d'argent
poussée par le vent 
les entraîne et détruit leur équilibre.
Le mât semblait solide et droit
mais il était rongé à l'intérieur.

Pauvres de nous,mal aîmés,mal compris,nous le sommes.
restons modestes et fiers,
le coeur et les yeux grand ouverts.

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 08:02

  Elle était hypersensible.

Elle avait des radars partout et ce qu'il y avait dans votre tête, elle le savait ; Inutile de faire semblant, de prononcer les mots attendus s'ils ne venaient pas en ligne directe du coeur.

Et justement, c'était dans ses moments douloureux où l'autre était tenté de décorer la réalité de couleurs plus gaies tant il était effaré de voir son visage béant se refermer comme une plaie...C'était dans ces moments-là qu'elle devenait extra lucide et d'une perméabilité extrême à toutes les nuances de vos sentiments et de vos changements d'humeur.

  Non, inutile de la tromper, elle souffrirait d'autant plus qu'on avait désiré l'épargner. C'était tout à son honneur : elle refusait de vivre de leurres mais son intransigeance vis à vis d'elle-même était telle qu'elle se refusait parfois jusqu'au droit de respirer et d'accepter la place que ses amis désiraient lui accorder .

  Qui sait si l'air que nous respirons n'est pas lui-même source d'illusions?

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 00:00

Mathilde,petite fille fragile
pas tout à fait comme les autres,
tu vas ton bonhomme de chemin,
tout doucement.
Tu progresses
sans rien perdre de ta naîveté,
dans ce monde en délire
qui,dans sa rapidité,
oublie de se dire
que la vie est faite pour aimer.
Tu es là pour nous le rappeler.
tu vas vers l'autre 
que tu rencontres pour la première fois
comme s'il était ton frère ou ta soeur,
ton père ou ta mère.
Tu lui donnes la main
et tu lui dis: tu es très gentil,
tu es très sympathique.
Tu lui dis encore:
je t'inviterai pour mon mariage,
et en quelques mots,
tu lui donnes un tableau idyllique
de ce temps où tu seras grande
et d'où seront bannis,
bien entendu;
toutes les misères.
Tu ne sais pas
tout ce qu'ils savent,les autres;
mais tu sais 
que la vie ,c'est le partage,
et tu demandes à chacun
,cette part d'amitié,
sans laquelle
tu ne saurais respirer.

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 07:07

""Plus j'avance en âge et plus je constate que la plupart des gens sont totalement immatures"

me disait un ami. Et disant cela, il n'en éprouvait aucune supériorité même si , pour sa part, il pensait agir  génèralement  en être réfléchi et conscient.

Non, ce qu'il éprouvait c'était plutôt une  grande lassitude, une grande déception...Car c'était toujours avec une immense curiosité et une grande confiance qu'il entrait en contact avec les autres, qu'ils soient riches ou pauvres, connus ou inconnus, et quelque soit leur milieu social...De l'être qui était , en face de lui, il espérait, il attendait le meilleur et parfois de l'attendre, de l'espérer, parfois le meilleur naissait...

  Mais souvent, il était déçu et découvrait, ébahi, les calculs égoïstes de celui qu'il avait cru génèreux, le manque de perspective de celui qu'il imaginait clairvoyant, la violence et l'entêtement de celui qui offrait un visage lisse et avenant...Et chaque fois, il souffrait de sa déconvenue...Il aurait tant aimé vivre entouré d'hommes  debouts, fiers et  tendres aussi..

  Ce qu'il n'avait peut-être pas encore compris, c'est que tous,il nous arrive parfois d'être immatures et d'avoir des réactions parfois  un peu incompréhensibles pour notre entourage...Il suffit que les évènements, les gestes ou les mots prononcés viennent toucher l'endroit précis où notre blessure intérieure saigne...Et voilà que nous perdons tout sens commun, toute largeur d'esprit, toute capacité de compréhension et voilà que nous condamnons, que nous rejetons, que nous nions l'évidence sans aucune vergogne...Et tous les discours de nos amis n'y changeront rien...et nous resterons aussi imperméables à tout raisonnement tant que nous n'aurons pas identifié notre blessure, tant que nous n'aurons pas compris ce qui se passe au plus profond de nous

  Et les autres diront: "Pourquoi est-il si immature?"

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 01:31

Il est des gens silencieux

et leur silence les auréole de mystère
mais dès la première approche
ils étonnent par leur transparence
ils inquiètent même
Vivre sans masque,est-ce donc possible?

Il est des gens bavards,
on les croit sans mystère
mais leurs mots cachent un secret
dont l'aveu serait mortel
Ils prennent le masque de l'authenticité
pour mieux cacher leur imposture.
On les  croit reposants.
Ils sont retors et charmeurs
et tout au fond d'eux-mêmes
ils tremblent.
Jusques à quand les autres seront-ils dupes?

 

Il est des gens qui restent flou
et prennent parfois le masque de la méfiance
pour occulter leur candeur naturelle
et de naïfs qu'ils sont
paraissent pleins de duplicité
dans le regard d'autrui.

Il est des sirènes qui enjolent
et le soir pleurent et quémandent
pour échanger leur queue de poisson
contre un modeste foyer à chérir;
On les croit triomphantes,
étincelantes et orgueileuses,
elles rêvent d'une vie ordinaire.

Il est des êtres observateurs et sensés 
Qui embrassent le monde entier
dans leurs réflexions critiques.
Ils paraissent stables et mesurés
mais une étoile en papier d'argent
poussée par le vent 
les entraîne et détruit leur équilibre.
Le mât semblait solide et droit
mais il était rongé à l'intérieur.

Pauvres de nous,mal aîmés,mal compris,nous le sommes.
restons modestes et fiers,
le coeur et les yeux grand ouverts

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 00:57

-Il est incroyable , mon homme, me dit-elle en riant,

 mais derrière le rire je sens le découragement .

 

Sa fille le lui a dit par deux fois et Elle  lui a dit elle aussi

 mais aux innocents les mains pleines, il n'a vraiment rien entendu...

Pourquoi et depuis quand devrait-il entendre ce qui ne lui convient pas?

Pourquoi et depuis quand devrait-il  voir, devrait-il comprendre ce qu'il n'agrée point?

Cet homme , il a choisi de durer et de durer dans la tranquillité.

Un demi sommeil lui convient mieux que la lucidité.

Il évite ainsi d'être angoissé et stressé.

 

Ainsi tout est pour le mieux.

Et disparaît dans le gouffre de l'oubli

tout ce qui lui cause quelque ennui.

Mais ne désespérons point

Son horizon intérieur s'élargit

à petits pas de fourmi.

Il a donc raison, cet homme,

de vouloir devenir vieux

et d'éviter ce qui par trop l'émeut.

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 00:33

-Il en est qui

 brisés par un évènement douloureux

changent brutalement de vie

et de l'activité triomphante et bienheureuse qui fut la leur

se continuent dans l'immobilisme

et les à quoi bon meurtriers

-Il en est d'autres qui

au plus fort de leur brisure

maintiennent le masque sur leur figure

et tels des pantins désarticulés

s'évertuent à touver leur salut

dans une action qui les éparpille

 et les démantibule

tout autant et même davantage

 que le choc initial

-Il en est aussi qui

avec leur blessure

créent de la beauté

et l'offrent dans une oeuvre d'art:

une danse,un poëme,

une peinture ou un jardin...

Tout est bon pour servir la VIE.

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