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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 00:00

IIl s'en est allé
le temps des cerisiers en fleurs
Les fleurs ont donné des fruits
rouge en bouche.
C'est maintenant le temps des coquelicots
Ils virevoltent sur les talus
Il colonisent mon jardin
et le magnifient.
Ils envahissent les champs de blé:
on rêve d'un pain rouge coquelicot.

Ils foisonnent au bord des routes
et dansent au gré du vent
une sarabande joyeuse et effrénée;
Frondeurs,moqueurs,menteurs,
on les croit immortels
tant ils sont nombreux;
On oublie qu'ils sont éphémères.
On ne s'émerveillera jamais assez
de leur beauté.

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 08:09

Mon pays,mon royaume
Le pays de mes rêves
parfois
il n'a pas de limites
parfois
il se réduit à un petit paradis;

Parfois
il disparaît
caché sous des brumes épaisses
Parfois
il est lumineux
et je ne vois plus que lui.

Le ciel et la terre s'y rejoignent
Le haut et le bas sont alliés
Le visible soutient l'invisible
L'un et le multiple se confondent.

Dans mon pays,
les différences ne s'opposent jamais
mais se complètent.
Il n'y a pas d'élu,
il n'y a pas d'exclu,
chacun a sa place
et se réjouit d'aider chacun à la trouver.

Dans mon pays
ce qui est dedans
a la même clarté
que ce qui est dehors.
L'unité perdue est retrouvée.
Tout est noces.
Tout est immobilité mouvante.
Les contraires sont liés.

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 07:24

Un petit clin d'oeil à Quichottine bien sûr et à Kasimir qui nous parlait récemment de ce grand poète qu'est Nazim

Hikmet 6863813865_6a647c1475.jpg

                                                                                       flickr

 

"Le chevalier de l'éternelle jeunesse

Suivit, vers la cinquantaine,

La raison qui battait dans son coeur.

Il partit un beau matin de juillet

Pour conquérir le beau, le vrai, et le juste.

Devant lui c'était le monde

Avec ses géants absurdes et abjects

Et sous lui c'était la Rossinante

Triste et héroïque.

 

Je sais,

Une fois qu'on tombe dans cette passion

Et qu'on a un coeur d'un poids respectable

Il n'y a rien à faire, mon Don Quichotte, rien à faire,

Il faut se battre avec les moulins à vent.

 

Tu as raison,

Dulcinée est la plus belle femme du monde,

Bien sûr qu'il fallait crier cela

à la figure des petits marchands de rien du tout,

Bien sûr qu'ils devaient se jeter sur toi

Et te rouer de coups,

Mais tu es l'invincible chevalier de la soif

Tu continueras à vivre comme une flamme

Dans ta lourde coquille de fer

Et Dulcinée sera chaque jour plus belle."

 

 

                                                           Nazim Hikmet (1948)

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 09:43

2012avril-Beaune--Dijon-107.jpg

 

 

G argouille  grelottante et cependant guillerette

 

E lle nous regarde du haut de Notre-Dame

 

R ieuse et railleuse et parfois rageuse

 

A nimée de pensées volatiles

 

N oueuse comme un pied de vigne

 

I rrésistible et pourtant irritable

 

 U nique et pourtant perdue au milieu de ses soeurs

 

M inérale, elle monologue en surveillant les entrées et les sorties.

 

3823346819_f0b4ee9ab4.jpg

 

 

Je vous explique maintenant comment géranium et gargouille se sont trouvées associées.

 

Je me retrouve hier après-midi avec six autres personnes et il nous est proposé, à partir de la carte qui est devant nous et qui représente une fleur, de faire un acrostiche.

 

Moi, c'est le mot "géranium" qui m'attend...Je dois donc commencer par la lettre G...Et comme la veille, j'étais à Dijon et que nous avons admiré la triple rangée de gargouilles qui ornent la façade de l'église Notre Dame.... c'est à elles que je pense et j'en oublie les géraniums et toutes les autres fleurs.

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 06:38

IL était en recherche
et ,si l'occasion tant soit peu s'en présentait,
il n'hésitait pas
à poser des questions essentielles
au premier venu
qu'il croisait dans la rue
ou ailleurs,

Peu importe le  lieu.

Ce qu'il voulait,c'était un aveu:
dites,savez-vous pourquoi
l'amour est toujours malheureux?
Et l'autre répondait ou ne répondait pas,
parlant de ci,de là,
de la pluie et du beau temps,
de politique ou de voyages...

Et s'il répondait,
c'était pour dire ce qu'il vivait,
ce qu'il ressentait,
ce que la vie lui avait appris...

Et la vie reprenait
ses couleurs chatoyantes
et des liens se tissaient
et l'amour souriait...

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 07:18

       Une lectrice m'envoie un poème sur les mots

        Je le partage avec vous

 

                     

                         Déclaration d'amour du mot

 

 

De mon cœur, il s’exhale, en ce soir caressant,

Une extase infinie, une splendeur qui rôde

Aux mots de l’univers, aux adjectifs dansants,

Vertigineux éclairs, foudre dans l’émeraude.

 

Le mot est érudit ou naïf, il pétille,

Comme un verre de vin il nous grise et rend saoul,

Blatère ou bien roucoule, ou alors il babille,

Sans relâche il s’agrippe au venin de mon cou.

 

Le mot est innocent comme un fruit mûr qui sent,

Il est très coléreux quand sûr et grossier,

Il insulte son verbe à en perdre son sang.

Comme il est laid le mot quand il est outrancier.

 

Il éclate de l’ombre aux feux verts de l’amour,

Par les monts, les flots rouges, les orients brûlants,

En poupe sur le vent, entraîne ses toujours,

Piquant les grands ciels noirs de poignées de diamants.

 

Le mot en sa beauté demeure ma souffrance,

Mon envol, ma parure, mon tourbillon, ma lyre,

Tonnerre à l’éclair d’or ou sourde lancinance,

Le baiser de la nuit, du jour l’éclat de rire.

 

Il ondule en la plaine et dans les blés se cache,

Sur ses chevaux de feu il vole sur la mer,

Rattrape les torrents, s’abat comme une hache,

Enflamme l’océan, refroidit le désert.

 

Ô mot joli, chéri, de mon cœur le poison,

Va t-en, mon joli mot et sors de ta prison.

 

 

                                                         Nelly Chamard

                                                         Février 2008

 

 

                       

 

 

           

 

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 10:29

Surprise! L'autre jour, je vais à la médiathèque

et je découvre  sur un petit livre de poèmes

le nom d'un blogueur qui fait partie de mes liens : Salvatore Sanfilippo

aux éditions "Voix tissées"

Oui, à n'en pas douter, c'est bien lui

et son livre s'appelle  "Le siffleur de lunes"

Voici un de ses poèmes

 

"Il y a des gens

A les écouter

C'est comme l'air frais de l'océan

Qui vous traverse de part en part

Qui vient vous faire respirer

Des parfums troublants

Et vous transporte vers des rivages inconnus.

 

Il y a des gens

A les écouter

On devient nostalgique

De quelque chose qu'on n'a pas vécu

D'aspirations profondes

qui dormaient en nous

Et que font rejailir

A la lumière de nos pensées

Des paroles captivantes

Aux accents de vérités.

 

Il y a des gens

A les écouter

On les suivrait au bout du monde

Sur un simple geste esquissé

Sur un regard un peu appuyé

On leur donnerait notre  âme.

 

On s'embarquerait sur l'heure

en laissant derrière soi

Toutes nos attaches

Toutes les valeurs reconnues

Devenues soudain si désuètes.

 

Il y a des gens

A les écouter

Ils brisent en mille éclats

Notre monde étriqué

Nos habitudes lourdes

Ils vous grisent

Par leurs mots rayonnants

Leur enthousiasme communicatif

Et vous font miroiter

Un ailleurs vertigineux."    Salvatore Sanfilippo

 

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 00:00

"Noir jaune devant moi dans la neige luit

un chemin qui se perd sous les arbres.

C'est le soir, et lourd

est l'air imbibé de couleurs;

 

Les arbres sous lesquels je marche

ont des branches comme des mains d'enfants;

elles implorent sans fin,

si douces quand je suspends mon pas.

  img073.jpg

Jardins et haies au loin

brûlent dans un obscur fouillis,

et le ciel embrasé voit, figé de peur,

les mains d'enfant qui supplient."

 

                     Robert Walser  (Au bureau)

 

Robert Walser (1878-1956) est l'un des grands écrivains de langue allemande...

Ses poèmes sont illustrés par les eaux-fortes de son frère Karl.

Il les a écrits à l'âge de 20 ans et on y trouve déjà cette atmosphère qui le caractérise, faite de ferveur douloureuse et espiègle. Voici un autre de ses poèmes, le plus court, mais il dit tant de choses en peu de mots...

 

A l'écart

 

"Je fais mon tour;

Il mène un petit bout

et rentre ; puis sans tambour

ni mot, me voici à l'écart."

 

 

 

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 08:20

                                 

                                   Ensemble nous bâtirons un château d'amour.

                                   La liberté sera assise à la table d'hôte.
 

                                   Nous rirons aux étoiles

                                   et l'enthousiasme

                                   nous guidera vers un horizon toujours renouvelé.
 

                                   L'imagination nous délivrera de la peur

                                   et nous cheminerons dans les souterrains

                                   de notre demeure où règnent les forces amies.
                                  

                                   Et la raison déraisonnante fera de nous

                                   des résistants,toujours debout dans le vent .

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 09:03

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Quel bonheur de se réveiller au matin,

L'âme toute réjouie

du bon repos de la nuit !

Quel bonheur de n'éprouver aucune douleur!

Quelle surprise aussi !

Où donc est passée la fatigue lancinante 

des jours précédents?

A travers les volets entr'ouverts,

(j'aime dormir avec vue sur le dehors),

j'aperçois dans le ciel,

aux trois quarts arrondie,

la lune qui joue à cache cache avec les nuages...

Le jour n'est pas encore levé

et elle s'amuse comme une demeurée.

Elle sait bien que le temps lui est compté...

Et qu'importe, ce soir, elle reviendra  !

 

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