1 juin 2008
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07:23
Si tu veux être toujours le plus fort,
tu seras un éternel perdant.
Tu perdras encore plus que le plus faible
Tu perdras son amitié
Tu perdras le goût de l'échange,
la saveur princière de la simplicité,
la subtile et délicieuse sensation
de vibrer au même rythme
que l'autre qui est en face de toi.
Si tu as besoin de toujours te montrer
le plus fort,
c'est que tu as au fond de toi
terriblement peur
alors guéris vite de ta peur
La vie est simple
et s'ouvre à toi comme un fruit délicat.
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poésie
30 mai 2008
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Ce poème que je redécouvre dans mes carnets m'habite depuis longtemps et je l'aime toujours autant...Je ne sais rien de son auteur,simplement qu'elle est roumaine
"Chantent et pleurent tout à la fois en moi,
les amours pas aimées,
les danses pas dansées,
les enfants pas nés,
les coupes vidées à demi,
la douleur qui n'a pas fait suffisamment mal,
la joie qui ne m'a pas suffisamment réjouie
,la passion que j'ai fuie,
la bonté que j'ai mesurée,
les élans aux ailes amputées,
les dons pas donnés,
les mots pas prononcés,
tout ce que j'ai mesuré,
tout ce que j'ai tu,
et l'idéal que je n'atteignis pas"
Angela Croitoru
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poésie
27 mai 2008
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08:21
Elle attend
un coup de téléphone
qui ne vient pas...
Enfin !
Elle se lève
Vite
Las ! C'est un autre qui appelle
Un autre à qui elle dit non
Pourtant,quel mot difficile à prononcer !
Mais elle se réserve à celui qu'elle attend.
Ils vont passer l'après midi ensemble
Elle l'invitera chez elle
Ainsi en a -t-elle décidé
Il connaîtra son entourage familier....
Elle attend tout le matin
Il avait dit qu'il l' appellerait...
Elle attend toute l'après midi
Elle attend encore le lendemain
Elle sort en hâte faire une course
Ce serait trop bête de le manquer...
Elle se sentirait coupable
En attendant,elle lit
Elle a d'excellents livres qui l'attendent
eux aussi depuis longtemps
Mais elle ne leur a rien promis à eux
ils savent qu'ils ne seront pas oubliés,
qu'un jour leur heure viendra...
Eux,ils ne peuvent rien faire sans son désir à elle
et ils ne deviendront vivants que lorsqu'elle les regardera...
Tel est leur sort:
livres objets sur l'étagère
livres amis quand ils sont ouverts
Livre objet
Image bien sage
qui attend qu'on la sorte
et qu'on la contemple
quand on en aura besoin.
Voilà à quoi il l'a réduite,l'autre
avec sa promesse non tenue.
Le troisième jour,elle réagit
Non,elle n'est pas un objet
Elle rompt le charme
Elle rompt l'attente
Elle veut être vivante
Elle ne veut plus dépendre
du regard d'un autre
Elle vit
Elle sourit.
Quelle excuse va-t-il inventer
quand il reviendra?
Sous quel air penaud cachera-t-il son désarroi?
La curiosité la pique...
Comment en effet peut-on expliquer
à celle dont on se prétend amoureux
que l'on n'a pas eu le temps
de l'appeler au téléphone
ne serait-ce que pour l'embrasser
et lui dire de ne pas l'attendre aujourd'hui?
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26 mai 2008
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Cernée de nuages gris
la lune
tel un soleil
m'éblouit
me nargue
et se rit
de mes insomnies.
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24 mai 2008
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Je cherche la Beauté absolue
Je cherche l'Amour parfait
Et j'ai beau ouvrir les portes
Dès que j'en franchis le seuil
C'est chaque fois la même déception
Ce n'est pas là
Il faut aller plus loin
Il faut franchir une autre porte
Allez courage !
C'est certainement là que se cache la merveille
Arriverai-je un jour au but?
Même si je dois cheminer parmi les ronces
Je veux me garder de toutes illusions
Une voix me dit:
Ne te durcis pas
Ne t'inquiète pas
Sois seulement attente et chemin
La vérité c'est d'avancer.
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21 mai 2008
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J'ai eu la chance ,l'an dernier, de voir une exposition de Chantal Roux,dans la petite ville de Cléon d'Andran...Elle nous montre des personnages empreints de solitude mais parfois,il y a rencontre comme dans celui-ci..C'est,du moins ce que j'ai ressenti
Peintre et écrivain,Chantal Roux est lyonnaise et expose un peu partout,en France et Dans le monde....Elle peint des atmosphères qui nous invitent à retrouver en nous-même ce qu'elle représente...Ses personnages ont une grande présence et ne nous lquittent pas lorsqu'on les a une fois regardés
Voici mon texte,tel que je l'ai écrit,avant de vous lire.
Usés
désabusés
Ils n'ont pas eu le temps
Ils n'ont pas pris le temps
de se poser de grandes questions
pourquoi,comment,pour qui
La vie les a moulus,pétris
et ils s'en sont sortis
comme ils ont pu;
Ils se sont chamaillés
ils se sont éloignés
ils se sont retrouvés
ils en ont vu de toutes les couleurs.
Mais ils ont quand même vécu
aussi bien qu'ils ont pu;
Et ce qui leur reste
invisible et précieux
c'est la tendresse.
Regardez le regard de l'homme
sur cette femme
qui s'abandonne
sur son épaule...
Pour dire ce qu'il ressent
à cette femme qu'il aime
et à qui il ne l'a jamais dit,
il ne va peut-être pas trouver les mots
ou il ne va pas savoir les dire...
il va falloir lire dans son regard,
lire dans cette épaule
qui s'incurve
pour mieux accueillir celle de sa femme
et lui faire un nid plus doux...
Il va falloir lire entre les lignes
pas écrites
Mais elle sait le faire.
Elle saura trouver le geste qui remplacera tous les mots..
Et ils vont se rapprocher...
Sans mots
ils vont s'entendre
Sans mots
ils vont se comprendre
Par la grâce de leurs deux regards,
leurs deux regards qui semblent ne rien voir,
ils vont s'ouvrir l'horizon
et s'en aller ailleurs...
Ils se sont rejoint dans leur part la plus intime
Ils ont rejoint le monde entier.
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19 mai 2008
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Dans les rires des enfants
Dansles cris des oiseaux
Dans le parfum des pivoines
Dans les abeilles qui bourdonnent
J'entends vibrer le souffle de la vie.
Dans la lumière d'un matin printanier
Dans l'embrasementd'un ciel au soleil couchant
Dans la plante qui fleurit et s'épanouit
Dans le regard des amoureux
Je vois s'illuminer le souffle de la vie;
Et moi qui étais désoeuvrée et vide
Je laisse mes pensées livides
Et m'abandonne à la vie
Qui veut croître en moi.
Et je chante.
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18 mai 2008
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Oui,dans la nuit,on peut voir poindre la lumière,
et dans l'absence,sentir le souffle de l'aimé
et se nourrir de sa présence invisible
et dans la mort accueillir la naissance de la vie
et il est des mystères dont l'évidence nous confond.
Sur les monts,à l'horizon,
la lumière de l'aube
fraîche et limpide
signe que tout commence.
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15 mai 2008
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Dans la forêt de la folle ficelle
un faune ronfle sous un frêne;
Fillette,fillette,il faut que cela finisse!
Il siffle,flûte et fifre
Il froisse nos fins tympans ficelés
il freine et renifle et fornique,
il ferre des quatre freins,
le filou se fâche et se fige.
Dans un fût fermé,il fermente
La farce est fatale au fanfaron filou
qui dans un fourré se fracasse;
Il est facile de philosopher,
facile de se fourvoyer,
plus difficile de festoyer.
Firmin,Fanchon,Fernand et Fabien,
près de la fraîche fontaine
ou frissonne une frêle fumée,
faites,faites la fête
avec les fées et les farfadets.
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11 mai 2008
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Comme un cri dans le ciel
L'arbre foudroyé
élève sa carcasse.
Sur l'arbre décharné
les toiles d'araignée
tissent la toile d'un navire ailé
qui vogue dans l'air azuré.
D'un voile de pudeur,
elles l'enlacent
et allègent sa douleur.
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