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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 00:00



Quelle chose étrange :
pouvoir donner à l'autre
ce que l'on ne possède pas !
En nous, il fait gris et froid
Tout semble sans émoi.
Et pourtant surgit de nous une parole,
un geste ou un sourire
qui vont enchanter celui qui les reçoit.
Il en fait son miel et remercie
et son bonheur nous embellit,
et le gris de notre âme s'adoucit
et se colore de douceur.
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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 16:38

 

 

 

 

"Accueille,

 

apprends la bienvenue.

 

D'ailleurs, tu seras ainsi d'abord l'hôte de toi-même.

 

Le comprends-tu, toi qui t'arrêtes trop souvent à ton propre seuil?

 

Quelle hésitation à pousser la porte, quelle hantise que tu masques par la colère?"

 

 

                            Patricia Castex-Menier

née en 1956 à Paris

enseigne le français et le latin

En 2002 a publié le roman "L'éloignée" chez la Dragonne

 

 

Je découvre ce poète et partage ma découverte avec vous

Alors bienvenue à chacun de nous

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 16:31

 

 

 

brocante-2009-008.jpg

 

 

 

 

Visages de Rainer Maria Rilke

 

 

" Je songe par exemple que jamais je n'avais pris conscience du nombre de visages qu'il y a  .

 

Il y a beaucoup de gens mais encore plus de visages, car chacun en a plusieurs.

 

Voici des gens qui portent un visage pendant des années.

 

Il s'use naturellement, se salit, éclate, se ride, s'élargit comme des gens qu'on a portés en voyage.

 

Ce sont des gens simples , économes, ils n'en changent pas, ils ne le font même pas nettoyer.

 

Il leur suffit, disent-ils, et qui leur prouvera le contraire?

 

Sans doute, puisqu'ils ont plusieurs visages, peut-on se demander ce qu'ils font des autres.

 

Ils les conservent. Leurs enfants les porteront.

 

Il arrive aussi que leurs chiens les mettent. Pourquoi pas ?"

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 00:00

 

 

mars-2007-040-copie-2.jpg

 

 

C'est une branche détachée de son arbre.
             Elle saigne dans un lent  cri silencieux                                                                                                          

             et se vide

             et se délie de ses liens.


Elle cache sa honte
d'être aussi inutile.

dans un sourire pâle et illusoire.


             Si elle sourit assez longtemps,
la vie reprendra en elle
et elle pourra à nouveau
nourrir son arbre.

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 18:54

Bien sûr

c'est un lieu fugitif

 

A peine trouvé

Déjà égaré

Qu'importe !

 

Ces quelques instants

Où je l'ai habité

Pour moi

Ont goût d'éternité

 

Et de la désespérance

Et de l'errance

Ils me délivrent

A tout jamais.

 

J'ai en moi

Un lieu

Où je puis m'abandonner.

Un lieu qui me hèle,

Qui m'appelle

Un lieu pour faire halte

Et puis reprendre la route

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 16:50

 Ceci est le poème auquel l'article de hier faisait allusion

On peut aussi l'entendre chanter , Marie Noël était bonne musicienne et elle a composé la musique pour plusieurs de ses poèmes                                         

 

 

 

                        Chanson de Marie Noël

 

"Quand il est entré dans mon logis clos,

 

J'ourlais un drap lourd près de la fen$etre,

 

L'hiver dans les doigts, l'ombre sur le dos...

 

Sais-je depuis quand j'étais là sans être?

 

              

                        Et je cousais, je cousais, je cousais...

 

                       - Mon coeur,  qu'est-ce que tu faisais ?

 

 

Il m'a demandé des outils à nous.

 

Mes pieds ont couru, si vifs, dans la salle,

 

Qu'ils semblaient si gais, si légers, si doux -

 

Deux petits oiseaux caressant la dalle.

 

 

                           De-ci, de-là, j'allais, j'allais, j'allais....

 

                          - Mon coeur qu'est-ce que tu voulais?

 

 

 

Il m'a demandé du beurre, du pain,

 

Ma  main en l'ouvrant caressait la huche -

 

Du cidre nouveau, j'allais, et ma main

 

Caressait les bols, la table, la cruche.

 

 

                            Deux fois, dix fois, vingt fois je les touchais...

 

                            - Mon coeur, qu'est-ce que tu cherchais?

 

 

Il m'a fait sur tout trente-six pourquois.

 

J'ai parlé de tout, des poules, des chèvres,

 

Du froid et du chaud, des gens, et ma voix

 

En sortant de moi caressait mes lèvres...

 

 

                                Et je causais, je causais, je causais...

 

                                Mon coeur, qu'est-ce que tu disais?

 

 

Quand il est parti, pour finir l'ourlet

 

Que j'avais laissé, je me suis assise....

 

L'aiguille chantait, l'aiguille volait,

 

Mes doigts caressaient notre toile bise...

 

 

                                   Et je cousais, je cousais, je cousais...

 

                                  - Mon coeur, qu'est-ce que tu faisais ?"

 

                                                                      Marie Noël (Les chansons et les heures)

                       

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 17:40

 

"Croyez en l'extase
.
.
des nuages réconciliés en clarté...
Croyez en l'extase des nuages
qui traversent les grands horizons,
au petit vent du soir, au coeur de l'été chaud,

croyez à la douceur d'une amitié ou d'un amour,
à la main qui serre votre main
car demain, mais n'y pensez pas
demain éclateront peut-être les nuages

et le vent emportera vos amours,
tenez-les serrés,
ne vous endormez pas
sur un reproche non formulé,

endormez-vous réconciliés,
vivez le peu que vous vivez dans la clarté."

Julos Beaucarne
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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 00:00

chemin-de-Stevenson--octobre-2007-056.jpg

 

 

J'ai trouvé ce texte dans"Chutes de pluie fine" de Jean-Michel Maulpoix au Mercure de France

 

 

"Je regardais ton visage et y trouvais mes mots.
Assisté,stupéfait,à ma propre mise en voix.
Instantanément amoureux de ta fluidité.
Je ne parlerai guère de nous,et ne dirai pas qui tu es.
Mais il importe que ces pages te soient offertes,
qu'elles se souviennent de toi,comme ces pas que je fais au loin.
Qu'elles marchent à tes côtés,puisque je ne voyage jamais seul,
puisque jamais,en vérité,je ne m'en vais"

Pour moi,il y a dans ce texte,une incroyable douceur,une fluidité,une harmonie que je recherche,que je désire,que je ne cesserai de chercher..

.Il y a une profondeur et une légèreté dont je suis avide...ce jour-là un ange est passé...et peu importe si l'on ne croit pas en Dieu,on peut croire en ses anges,tant un même mot peut dire une chose et son contraire

Encore une petite citation de Maulpoix parce que c'est beau
"Ecrire est averse de neige...Une floraison de blancheur dans l'obscur,telle serait la page qui se couvre de signes...J'écris avec ce qui se tait.Avec la neige montant du sol,cherchant la bouche muette du ciel."

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 14:11

Hier, un ami me demande si je peux retrouver un poème "Rêverie d'automne"

qu'il a dit plusieurs fois en public il y a une bonne dizaine d'années.

Il ne l'a plus bien en mémoire et il ne retrouve plus ses notes;..Je cherche dans les  miennes, je suis sûre de l'avoir mais j'ai beau chercher, le poème s'est égaré je ne sais où...

Mais je songe soudain qu'il y a "Internet" et que je vais certainement  y trouver l'histoire du professeur Trippe,

en effet, il y est,j'ai même tous les poèmes de" Humoresques " de Tristan Klingsor...

Quel stock aux trésors cet Internet quand même...

J'ai plaisir à le retrouver ce poème, cela me rappelle de bons souvenirs, et même si pour vous, cela ne rappelle rien, il vous sera peut-être agréable à découvrir

 

 

 " REVERIE D'AUTOMNE Monsieur le professeur Trippe A son gibus de poil de lièvre Et sa redingote noire qui se fripe Sur son maigre derrière. Monsieur le professeur est assis Sur le banc vert du jardin anglais Et tourne ses pouces d*encre noircis Sur son gilet usé à ramages violets. L ' automne mélancolique ce soir Commence à rouiller les feuilles sans sève : Monsieur le professeur les regarde choir Une a une, et rêve... Monsieur le professeur a des lunettes d*or Sur son nez long d'une aune Et des fils d'argent dans ses cheveux jaunes Et multicolores. " Tristan Klingsor 
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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 10:51

2011février 018

 

 

Je suis sur le chemin...Déjà le soir s'annonce!

 

 

Douceur du soir !

 

Douceur palpable

 

Je la sens au bout de mes doigts

 

Je la savoure comme un fruit

 

Je la hume

 

Je la ressens

 

dans chacune de mes cellules.

 

C'est une douceur

 

qui fait fondre toute peur,

 

qui abolit la distance.

 

Je ne la vois pas

Je ne l'entends pas

Elle est en moi.

 

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