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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 08:15
Une fin d'après midi,nous avons pu voir le film "Et la terre comme la langue"de Simone Bitton et Elias Sanbar sur le poète Mahmoud Darwich,mort en août 2008.  C'est un des plus grands écrivains arabes...Né dans un petit village de Galilée, rasé  en 1948 pendant la guerre alors qu'il n'a que sept ans...Il est le poète des vaincus , le poète des déracinés...Il a eu des problèmes cardiaques peu après le film..Il a longuement préparé sa mort et il l'a reçu comme une compagne avec laquelle il s'était habitué à vivre...Voici un de ses poèmes que l'on peut trouver dans "La trace du papillon" chez Actes Sud                                                            
                                                             Musique visible
     " A l'écoute de la musique, des jardins s'ouvrent autour de moi et la mélodie devient une fleur que j'entends avec les yeux.
       Le son possède une image et l'image une voix ondulée, ondulante...plus lointaine qu'une métaphore littéraire.
       L'oeillet quitte ses bacs et se répand sur les tables des restaurants chic pour dédommager l'étranger d'une perte oubliée ou pour préparer celui qui attend à ce qui pourrait advenir.
       Aucun embarras pour le narcisse s'il prolonge la chanson de la joie qui s'élève de l'eau et croit qu'elle chante ses louanges.Quant à la blanche tubéreuse, ses pensées me déroutent quand le salon est assez vaste pour contenir son parfum ample et piquant.
       A la différence du lilas qui m'arrête à la croisée des deux voix qui se mélangent et se dissolvent dans la  ressemblance entre les larmes des noces et celle des funérailles...à la différence aussi des coquelicots qui se contentent de la marge spacieuse sur les flancs des pastorales.
      Tout cela pour dire que la rose rouge est une musique visible et que le jasmin est un message de nostalgie que personne n'adresse à personne"
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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 06:50

"Ce corps que l'on me donne,
que dois-je en faire,
tellement un et tellement mien,

De la joie calme de respirer et d'exister
Dites-moi qui remercier?

C'est moi le jardinier et je suis aussi la fleur,
Dans la prison du monde,je ne suis pas seul.
Sur le verre de l'éternité s'est déjà déposé la chaleur de mon souffle;

Une forme s'y inscrira
Devenue irreconnaissable depuis peu;

Et le dépôt de l'instant peut se retirer,
le trait aimé ne s'effacera pas."
                                   Ossip Mandelstam (1909)

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2 juin 2009 2 02 /06 /juin /2009 05:43

Philippe Forcioli a mis ce poème en chanson et c'est ainsi que je l'ai connu...Je ne sais plus dissocier les deux.

"Le chemin qui mène aux étoiles
est pur, sans ombre et sans clarté.
J'ai marché mais nul geste pâle
 n'atténuait la voie lactée
Souvent pour nouer leurs sandales
ou pour cueillir des fleurs à thé
loin des vérités sidérales
ceux de ma troupe s'arrêtaient
et des coeurs porphyrogenètes
s'agenouillaient ingénument.
C'étaient des saints et des poètes
égarés dans le firmament.
J'éais guidé par la chouette
et n'ai fait  aucun mouvement."  Apollinaire

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 05:41

"Une maison étrange
avec un ciel sous le toit
et des soleils dans l'armoire
dans les tiroirs dans chaque lit.

Vraiment une étrange maison
avec ses fenêetres rondes et claires
comme des lacs suspendus
et ses portes qui chantent
et ses couloirs immenses
où vont des trains vers nulle part.

Une maison où les lampes bavardent
avec des mots bleus
où les murs ont des oreilles
où des enfants graves sortent des miroirs.

Une étrange maison
où l'on parle d'amour
comme on respire
une maison belle et chaude
comme un mystère."  Jen-Pierre Siméon

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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 08:06
Je l'ai cherchée la recette,
j'en ai ouvert des livres
et des livres
et je ne l'ai pas trouvée.
Si elle n'est pas dans un livre,
où peut-elle être?
Dans quel tiroir
Dans quelle armoire
En quel lieu secret
Où a-t-elle bien pu se nicher?

Devrai-je parcourir la terre entière
Aller par monts et vallées
M'envoler sur les ailes d'un oiseau
Ou chercher tout au fond de l'eau?

Et rentrant chez moi, je découvrirai
que c'est tout au fond de moi
qu'elle est inscrite
la recette du bonheur
la recette pour ne plus avoir peur.
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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 09:07



                                                                                                     
C'est la neige de mai.

Flocons ouateux et légers

virevoltent dans l'air

tourneboulent sur la route

s'accrochent aux fils barbelés

et aux panneaux routiers

et forment de blanches borduresduveteuses.
C'est la neige de mai
la bourre des peupliers...
Dansent ,dansent les flocons
s'envolent et retombent
et se déposent et s'envolent  à nouveau
et se rient de nous
et de notre toux....

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27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 09:12

Si violente
et si lancinante
l'attente
que l'autre s'en trouve pétrifié,
anéanti.

Comment donner librement
joyeusement
quand, par des paroles,
par des silences
ou des regards,
l'obligation de donner nous est ordonnée?

Alors se referme la fleur...
elle n'a rien donné,
il n'a rien reçu.

Elle n'a rien donné
et pourtant elle est vide.
Et tous les deux sont déçus.

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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 05:52

"Entrer enfin
 s'enfoncer
dans le verbe
Se perdre
dans la chair
des mots
toute en femme et toute en lumière

Faire
laisser se faire
les gouffres, les ponts
les passages
l'abîme
De jour
tu écris le poème
qui écrit
en toi
la nuit."

Henri Bauchau

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 02:22

Ce matin

je me réveille

l' humeur ravageuse.

Pourtant la nuit a été bonne

mais une colère ancienne

est en moi

et s'harmonise avec le ciel morose.

Je pars sur le sentier
pour oublier ma peine.
Je prends quelques photos,
je suis à la recherche
de quelque beauté cachée.




Du plus loin qu'elle me voit
je n'ai pas la berlue,ma foi
souveraine, une fleur bleue me fait signe.
Aussitôt , d'elle, je m'approche
et je l'entends qui me dit :
ne me cueille pas
le chemin a besoin de moi
pour son embellie.
Si tu veux, prends moi en photo
et reviens demain
j'aurai d'autres choses à te dire.

Je ne sais pas ce qu'elle m'a soufflé à l'oreille
mais l'humeur chagrine  a disparu.
Elle m'a transformée la mutine
et souriante je suis revenue.

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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 07:36

(pour Enriqueta)

 

Sans l'ombre d'un doute

Devant mes yeux en déroute

A demi éveillée sous la céleste voûte
On entendrait voler un doute.

Il a terni ma béatitude
Où sont mes certitudes?
Je suis dans une solitude
Qui m'enlève toute aptitude.
Oh ! que la vie est rude
Quand on doit quitter ses habitudes.

Et si je vivais dans ma bulle ?

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