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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 07:34

" Criez bien sinon les paroles se retourneront et se déferont en lettres mortes

 

Criez fort sinon le cri même restera dans le gosier étranglé

 

Criez plus fort encore sinon personne ne  vous entendra et passera ignorant sur le trottoir de votre bouche

 

Criez de toutes vos forces   elles ne sont plus en mesure de vous faire entendre et comprendre

 

Criez  jusqu'à perdre haleine...Voyez déjà les autres qui chuchotent  à peine à peine

 

Criez  pour vous rouler par terre... elle aura du mal à vous recueillir

 

Criez afin que des maisons immenses on vous réponde avec peur

     avec peur absent absent

 

Criez  jusqu'à la fin de votree cri..vous n'en pourriez plus... alors maintenant maintenant pendant que le temps est encore aux écoutes minimales

 

Criez Criez...Malgré vous CRIEZ     Vous voyez vous éclatez de rage

   Convulsionnaire ...vite...vite

 

LE HAUT MAL ne saura plus crier...LA FIN ne voudra plus crier"    PAUL VALET

 

 

C'est un poème pour réveiller les endormis, ceux qui s'assoient à côté de leur vie, c'est un poème pour tous évidemment...J'avais découvert ce poème il y a longtemps et je le retrouve hier et il garde pour moi une force énorme...

 

Paul Valet (1905-1987) a d'abord été pianiste, puis médecin...et écrivain

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 16:00

La réalité est illusoire

et le fantasme un pan du réel

nous dit notre bon Kasimir

Et moi j'y perds mon latin

enfin le peu qu'il en reste.

 

Les mots nous disent n'importe quoi,

ils nous disent une chose et son contraire,

et nous abuser ainsi ne les fait même pas rougir.

 

La réalité est éphémère...

Tout est toujours en mouvement

Tout est toujours tourbillonnant

Et je ne sais plus où j'en suis

Mais qu'importe puisque le ciel est bleu

et que l'on s'aime

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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 09:00

Là, plus de bruit,, la maison est endormie
le silence ouvre l'espace à la lumière
Et pourtant c'est la nuit.
La nuit, tout est plus clair.
Les mots viennent sans se faire prier
ils nous apprennent
ce qui s'agite au fond de nous.
Dans cette nuit retrouvée,
si forte de solitude et d'obscurité,
chaque instant s'emplit de la Présence.

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 00:00
Il est des silences de toutes sortes:
-des silences prisons où vous êtes enfermé plus sûrement que dans la plus haute tour du château.
-des silences meurtriers qui vous maintiennent dans l'a quoi bon et le défaitisme
-des silences hautains qui vous font paraître moins que rien
"On peut mourir de silence comme on meurt de douleur,de fatigue ou de faim" écrit Elie Wiésel.

Mais il est des silences vivifiants
des silences dont on goûte la saveur à l'égal d'un bon vin
des silences que l'on écoute comme la plus belle des musiques. Julos Beaucarne nous parle du chanteur du silence dans un de ses poëmes et récemment j'ai entendu un chanteur nous affirmer qu'il ne chantait que pour rencontrer le silence.
Il est des silences nécessaires pour que naisse la parole juste,pour qu'une rencontre authentique ait lieu
-des silences qui seuls ont un sens quand les mots n'en ont plus.
- des silences emplis de présence

Et vous comment vivez vous le silence?



30--mai-2007-051.jpg
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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 00:44
Extrait de "Les rêves et la vie"

"Qu'est-ce que nous voulons? Etre bien dans notre peau. Après quoi les choses coulent de source. Les anciens disaient que l'action découle de l'être. Il s'agit d'abord d'être. Nous, modernes, nous nous disons que l'important c'est de faire des choses. Jung a écrit:"L'important n'est pas ce qui est fait; l'important, c'est la qualité et la nature de la personne qui agit" c'est pour cela que la même parole prononcée par deux êtres différents peut chez l'un être riche, pleine, réconfortante, et chez l'autre, plate et banale. Prenez un mot comme" amour"  suivant la personne qui le dit, ou bien c'est théâtral et inopérant; même si c'est du bon théâtre,cela sonne faux et creux; ou bien c'est une réalité. Tantôt, c'est un maître-mot, un mot magique comme diraient vos histoires, et tantôt c'est le mot paille au vent, la paille du mot"
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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 08:44

Parle moi, parle moi, lui dit-il
Et elle, elle se tait
elle continue à se taire.
Les mots l'ont désertée.
Comme  ballons de baudruche
les mots se sont vidés,
elle ne peut plus les utiliser.

Pourtant,présente à cette rencontre,
elle l'est totalement,
du moins elle le croit.

Mais peut-être n'est-elle attentive
qu'aux sensations qui
s'éparpillent
sur son corps
et dans son être tout entier
et il n'est aucun mot pour les nommer.
Ils se sont tous éparpillés
Elle ne peut que ressentir.
Alors elle se tait.

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 08:37

Il me presse
me harcèle de questions.

Quand?
Pourquoi?
Comment?
Avec qui?
Avec quoi?

Je ne sais que répondre
Les mots s'enfuient
Aucun ne peut dire
ce que je ressens.
Ils sont vides,
irréels, absents;

Qu'il se taise
Qu'il cesse d'interroger !

Je l'invite à entrer
dans le pays de René Char
"Dans mon pays, dit-il,
on ne questionne pas
un homme ému"

Le silence seul peut parler.

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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 08:19

C'est le repas. La conversation va bon train....
La conversation s'envenime entre mes deux voisins, chacun persuadé que ses arguments sont meilleurs que ceux de l'autre...
Chacun raisonne...Il n'y a plus d'écoute...Car écouter, c'est entendre aussi ce qui se dit derrière les mots...Et là, il y a seulement un désir de s'affirmer...
Et moi, sans en être consciente tout à fait, je m'évade, je m'enfuis loin de là...A quoi bon parler si l'autre n'écoute pas?

Un peu plus tard, l'un vient me prendre à témoin :"tu as entendu ce qu'il m'a dit?"
Je suis un peu ahurie, je n'ai pas entendu ces mots que l'autre lui a dit et  qu'il a pris pour une insulte...Etais-je à la cuisine à ce moment-là?  Je ne sais pas...
Je lui fais remarquer que les paroles que lui, il lui avait adressées auparavant, ses paroles-là, bien que n'étant pas une insulte, l'avaient certainement profondément blessé car elles avaient touché une  faille en lui, un désir jamais réalisé et il ne se reconnaissait pas dans l'image qu'elle donnait de lui...
Mais mon interlocuteur ne veut rien entendre, il est trop blessé...
Je lui dis encore que ce que l'on dit , dans un moment d'énervement, souvent  ne correspond pas à ce que l'on pense vraiment et qu'il vaut mieux oublier ces mots malencontreux, mais il estime  que c'est trop facile de toujours excuser les autres et qu'à trop vouloir les comprendre, on se laisse prendre pour un imbécile...
Je ne dis plus rien...

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 00:31

Un de mes lecteurs me dit qu'il ne connaît pas ce poète dont j'ai parlé dans l'article "Hawwa"
J'ai retrouvé cet entretien (Le continent humain aux éditions parole d'Aube)
"L'écriture qui ne serait pas un vrai partage ne me concerne pas. Je pense donc à ma façon au lecteur, je le convie chaque fois à une aventure tout aussi aventureuse et exigeante que la mienne. Je ne veux pas d'un consommateur pressé et souvent distrait. J'imagine plutôt un être qui vient à moi avec ses questionnements, sa brûlure, sa disponibilité.. Ce n'est que lorsque cette rencontre s'opère que l'oeuvre littéraire prend , à mon avis, la plénitude de sa fonction et de sa signification....Nombreux sont les gens ordinaires que le système dominant n'a pas réussi à alièner et qui défendent la part du rêve et de la créativité qui est en eux....
Je dois tout à l'écriture. en lui restant soumis et fidèle, je suis devenu de plus en plus libre. En acceptant ses rigueurs, j'ai pu forger la mienne . En allant quotidiennement à son rendez-vous, je me rends vraiment présent à moi-même et au monde, je suis à l'écoute des voix qui vont emprunter ma voix, je reçois la vie comme un don et je m'empresse d'en restituer l'offrande"  Laabi

Et voici un de ses poèmes (dans Mon cher double aux éditions La Différence)
Avec lui
je perds mon humour
qui paraît-il
 réjouit mes amis
Fustiger la bêtise
la sienne y comprise
 et tous les jours que diable fait
n'est donné
qu'à une poignée d'élus
Pourtant
et c'est là que réside mon orgueil
je pense que ma candidature
n'est pas usurpée
j'ai découvert cette propension
sur le tard
et suis navré de la voir réduite
à la portion congrue
à cause d'une ombre
fantasmée si ça se trouve
alors que faire?

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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 05:47

"Le tout est de tout dire et je manque de mots
Et je manque de temps et je manque d'audace
Je rêve et je dévide au hasard mes images
J'ai mal vécu et j'ai mal appris à parler clair
Tout dire les rochers de la route et les pavés
Les rues et leurs passants
Les champs et les bergers
Le duvet du printemps,la rouille de l'hiver
Le froid et la chaleur composant un seul fruit."

Paul Eluard

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