Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de gazou
  • : journal intime,poésie,spectacles peinture
  • Contact

Recherche

Archives

28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 07:02

  Il parlait de son travail, du plaisir qu'il éprouvait à le faire, même si c'était parfois difficile.

 

  Et puis il avait changé de sujet, c'était quelque chose qui lui brûlait les lèvres...Et il avait changé de ton, et  sa voix était devenue un mince filet...Il voulait se convaincre de ce qu'il disait..et bien sûr, convaincre aussi son auditeur...Cela l'arrangerait énormément s'il arrivait à s'illusionner lui-même et à croire lui-même à son propre mensonge...

 

  Et alors il avait dit :  c'est bien, elle a eu ce qu'elle voulait.

Mais sa voix l'avait trahi, sa voix avait vacillé.  Il savait bien , au fond de lui, que c'était lui qui avait décidé de tout et qu'elle, de guerre lasse, avait accepté ses propositions  seulement pour éviter le conflit.

 

  Mais songeaient-ils tous les deux, qu'agissant ainsi, désormais, une relation satisfaisante allait être bien difficile entre eux...Si elle ne l'obligeait pas à la respecter, il lui en voudrait  de ne l'avoir pas cru capable de demeurer un homme honnête, digne et respectueux des droits de chacun...Et peut-être qu'un jour, elle lui en voudrait de s'être laissée manipuler !

 

  Eviter le conflit, c'est parfois risquer de le voir s'étaler sur une plus longue période.

Partager cet article
Repost0
16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 07:58

  Le téléphone avait brisé sa solitude quiète et l'harmonie douce et fragile qui s'était installée en elle.

Il l'appelait....Elle pouvait dire oui à son appel : ce soir-là, il n'y avait aucun obstacle extérieur...elle était disponible...Mais désirait-elle vraiment  cette aventure qui s'offrait à elle?En d'autres temps, elle avait su balayer les obstacles qui encombraient sa route , braver les difficultés et répondre à l'appel.

 

  Ce soir-là, la voix éveilla son ventre...et elle se souvint des dernières retrouvailles déjà un peu lointaines. Quelle sensation merveilleuse  ce corps libéré qu'elle ne traînait plus comme un fardeau ! Cependant,malgré ces souvenirs heureux qui affluaient en elle, elle hésitait....L'aventure dont elle avait besoin, en ce moment, c'était celle de la solitude qui seule lui permettrait d'aller à la rencontre de ce moi profond qui gisait en elle et qui voulait jaillir.

  Et répondre à l'amant, ce soir-là, ce serait une fuite, le refus du risque. L'aventure, le grand voyage, c'était à l'intérieur d'elle-même qu'il fallait la vivre, c'était là qu'elle devait se perdre ..et se retrouver...c'était l'écriture qui serait sa jouissance, son vertge, sa délivrance.

  Qu'irait-elle faire auprès de l'amant? Il ferait semblant de l'aimer, il lui dirait des mots charmants, il lui dirait qu'il n'avait jamais été si bien avec une femme et elle ferait semblant d'y croire.

  Mieux valait faire commerce avec un bon livre et partir en expédition dans la mer immense de son imagination : son horizons 'en trouverait agrandi.

 

  Elle ne cacha pas son trouble , elle hésita, elle avait horreur de décevoir et de faire attendre...Il n'insista pas davantage, se moqua gentiment de ses indécisions et raccrocha rapidement : à quoi bon perdre son temps en  vains préliminaires puisqu'elle ne viendrait pas.

  Elle refoula son besoin de parler et d'être écoutée. elle sourit, laissa calmer les ondes de son corps; Elle avait bien entendu tous les mots qu'il avait tus.

  Elle retourna sans regrets à sa solitude, elle y serait moins seule qu'avec lui.

Partager cet article
Repost0
3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 05:31

Ces jours-là, les nuits étaient mornes et grises

 et d'angoisse colorées

et les matins sans entrain

s'interrogeant éperdument sur le pourquoi de vivre

et le comment

cherchant désespérément  à rallumer le feu sur le point de s'éteindre

et s'étonnant de ne point l'atteindre.

Ce matin-là,tout comme les précédents,

la fatigue était grande

et l'ivresse de la flamme vive oubliée depuis longtemps.

Le corps douloureux opposait unr efus vigoureux

à toute forme de résurrection.

il n'acceptait même pas une petite joie ordinaire

et remuait dans sa tête de sinistres"à quoi bon".

il se traînait de lieu en lieu avec son fardeau de jours

et il devenait de plus en plus lourd...

 

Cependant, ce soir-là,

une rencontre autour de la danse était prévue.

elle s'y rendait sans trop y croire.

Le désir n'y était pas.

Mais on l'attendait.

Et puis sait-on jamais !

Parfois l'imprévu survenait.

Il suffisait de ne point lui mettre de barrières.

Il suffisait de l'accueillir quand il advenait.

Une personne nouvelle se trouvait dans le groupe.

Elle trouva sa place sans aucune peine.

Son corps délié,son dynamisme, un rayonnement

discret mais efficace.

Elle se laissa happer par cette inconnue.

elle la vit danser souveraine, drapée dans un sari jaune

dont elle jouait avec élégance;

 

Quand vint son tour (après hésitation quand même, en temps de détresse intérieure, on n'est plus sûr de rien),

elle choisit une danse sacrée chantée par Houria Haïchi.

Elle commença avec une certaine hargne, il n'était pas question qu'elle s'abandonne, qu'elle se laisse envahir par des "à quoi bon" désolants,,

Elle frappa des pieds très fort pour trouver ses racines, fit taire la voix insidieuse qui lui disait qu'elle n'aurait pas assez de souffle et qu'elle devrait s'arrêter avant de parvenir à la fin...Elle frappa des pieds, ferma les yeux pour se laisser envahir par la danse et peu à peu son corps devint plus fluide, plus harmonieux...La joie l'envahit et elle tourna, tourna comme les derviches et elle sentit que la flamme était en train de renaître et qu'elle s'élevait,brûlante, pugnace, ardente.

La nuit suivante elle dormit peu encore...cinq heures à peine...mais d'un sommeil réparateur, la peur envolée...Et elle se réveilla avec le sourire...

 

Et lui qui s'éloignait d'elle, ces jours derniers, vint dans ses bras et ils connurent un moment de douceur...

Elle pouvait à nouveau être bonne pour els autres puisqu'elle était bonne pour elle et en paix avec elle-même.

Partager cet article
Repost0
27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 08:23

17833043-p.jpg    Il dit:"je suis un homme fragile,les femmes aiment les oiseaux tombés du nid"              

Elle dit:"j'ai besoin d'un homme,d'un vrai qui me pousserait vers le large et m'aiderait à faire grandir de nombreux enfants"
Mais lui joue à l'enfant,fait l'enfant ,il n'est pas doué pour les responsabilités morales,il préfère se charger du confort matériel,c'est plus simple et moins aventureux.
Ce qu'elle veut,il ne le sait pas,il ne le peut pas.
Elle, pourtant,rêvait d'une grande aventure à deux....
S'ils avaient été deux,ensemble,forts et unis,ils auraient été
Une arche où oisillons de toutes sortes seraient venus se réfugier,un refuge pour les esseulés
Si,si...Mais elle ne veut pas renoncer à ses rêves et elle demeure disponible à ce qui vient et qui peut rejoindre ce qu'elle désire par d'autres chemins...Prête à cueillir les étoiles....

Partager cet article
Repost0
7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 00:00
Elle revenait d'un stage qui avait été riche en contacts humains.
Elle était dans une joie paisible et un ardent désir de vibrer à tout ce qui vit.
L'animateur était musicien,
il était aussi un peu magicien.
A son contact,tout devenait merveilleux:
les êtres humains mais aussi les choses,même les fausses notes devenaient joyeuses et les trébuchements,une partie de rire.
Il disait qu'on pouvait faire l'amour avec un paysage et même avec un grain de sable...
Il disait que pour faire de la musique,il fallait d'abord écouter le silence...
Seul,le silence savait nous mettre en état de grâce et nous inspirer la note juste,le mot juste,le geste juste...
Elle pensait être seule en arrivant chez elle,son mari devant être de retour une semaine plus tard...Mais le soir même,ses filles arrivaient avec le repas tout prêt et un bouquet et elle put partager avec elles tout l'enchantement qu'elle ressentait et le lendemain,c'est son fils qui était là...Elle apprécia les quelques jours de solitude qui suivirent comme un grand bonheur...Elle pouvait ,à loisir,savourer ce qu'elle avait vécu et elle découvrait au présent des saveurs nouvelles.Et devant les petits tracas quotidiens,elle pouvait improviser...comme au stage,devant le piano...il suffisait d'écouter le silence...
Quand son mari rentra,elle le trouva changé (pourtant ce n'est pas lui qui avait fait le stage ! )
Avec lui,elle partagea d'abord les histoires drôles qui avaient circulé...Là,elle savait qu'elle pouvait le rejoindre.
Pour le reste,pour tout ce qui fait vibrer,pour l'essentiel,très souvent ils n'étaient pas sur la même longueur d'ondes...Mais rien ne pressait. D'abord,goûter le plaisir de se retrouver,se mettre à son écoute,d'abord ! Et sans qu'elle n'ait rien dit de ses émerveillements,lui était déjà au diapason,prévenant,délicat, amoureux...Sans doute,l'inconscient de l'un a-t-il rejoint celui de l'autre sans avoir besoin de mots...
La nuit fut délicieuse et le jour tout autant...
Cependant,elle sentait bien que tout était prêt pour que les paroles soient entendues à présent et qu'il fallait oser l'échange,fut-il maladroit,trouver les mots qui conduisent au silence ...pour que ces moments de grâce se renouvellent...
Partager cet article
Repost0
26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 01:48
L'a-t-elle trouvé dans une pochette surprise?
A-t-elle fait le bon choix?
Elle ne sait. La seule chose certaine, c'est qu'il n'est pas ordinaire...
Va-t-elle continuer à se mettre les nerfs à vif à cause des mille petites tracasseries dont il émaille leur vie quotidienne?
Ou va-telle considérer qu'il lui appartient de savoir ce qu'elle veut et de s'y tenir tout en lui souriant gentiment s'il croit l'en empêcher;
Et s'il a besoin de tout contrôler, pourquoi ne pas le laisser faire sans changer d'un iota ce qu'elle croit juste et bon pour elle...pour eux ?
Pourquoi ne pas lui dire calmement : je pense faire de toi un roman et je te remercie d'être là pour me donner matière à écrire...Tu comprends : dans ma tête, ça s'est remis à écrire...et je n'ai qu'à retranscrire les phrases que je découvre inscrites en moi...Je ne suis plus seule, puisque je suis visitée...Il suffit d'être disponible et d'accueillir..Un grand vent a ouvert ma porte et comme cela est bon !
Partager cet article
Repost0
28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 00:50
LUI, plus il vieillit
et plus il se réduit
et il trouve normal
de perdre de sa mobilité
de perdre de sa taille
 de perdre de sa mémoire
de perdre de son intérêt pour les choses
et il s'achemine vers une vie qui ressemble à la mort
mais qui est encore la vie
et qui lui suffit
Une vie tranquille , douce et tiède.

ELLE, elle veut croître
toujours
 jusqu'à la fin
la fin de ce chemin
sur cette terre ronde et sans fin.
Elle veut bien perdre ses illusions
Elle veut bien perdre ses limites
Elle veut bien perdre ses malfaçons
mais que toujours s'agrandisse son horizon
et sa compassion.
Que son coeur vibre, que son coeur chante,
Que son goût de la beauté
grandisse, s'affine et rayonne.

Mais tout n'est pas si clair, si net..
Il lui arrive à elle
de subir avec violence la pulsion de mort.

Et à lui il arrive aussi
qu'un regain de vie
lui redonne parfois le goût du changement
et le remette en mouvement.
Partager cet article
Repost0
4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 07:01
  Il était parti plusieurs jours...
Elle avait apprécié de pouvoir organiser ses journées selon son bon plaisir.
Elle espérait que ce temps d'absence donnerait à leurs retrouvailles une plus grande saveur.

  Elle l'attendait sur le quai de la gare.
Il l'oublia de l'embrasser, il était parfois très distrait.
Pendant tout le trajet, il ne cessa de lui raconter tout ce qui s'était passé.
Elle l'écouta mais sans faire de commentaire, sans participer vraiment à la jovialité de son compagnon,mais sans le désappprouver cependant...A-t-il, malgré tout, ressenti les réticences informuléesde son épouse?
Toute l'après-midi, chaque fois qu'elle lui parlait de quelque chose, il lui répondit d'une façon un peu hargneuse...Tout ce qu'elle disait semblait l'énerver...
  Le soir, ils étaient invités, il retrouva sa bonne humeur...Il était plus de minuit quand ils rentrèrent..et lui qui détestait se coucher tard ne s'en plaignit pas..ce qui l'étonna, elle  qui le connaissait et était habituée à ses jérémiades...

  Le lendemain, elle lui proposa deux visites et il acquiesça aussitôt et s'en montra même très content. Décidément, cet homme pouvait encore la surprendre...on peut changer, à tout âge, assurément...Et ce n'est pas parce que les retrouvailles n'ont pas été une réussite qu'il faut dramatiser et s'imaginer que la mauvaise humeur va s'installer durablement...
Partager cet article
Repost0
25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 08:55



Il était obsédé
Il était fou d'amour
Il ne vivait plus.
Tout ce qui n'était pas elle
était fade et désolant.
C'était elle la femme de sa vie
et, elle, elle ne le regardait pas.

Il sentit qu'il allait commettre l'irréparable.
Une nuit,chez la vieille Isabeau, il courut,
il n'en pouvait plus...
Elle savait guérir les âmes et les coeurs malades
et vous rendre à vous-même,disait-on.
Elle le vit arriver , les yeux égarés,
et elle lui dit : tu vas danser,
ôte tes souliers.
Et elle se mit à taper sur son tambour
de plus en plus vite
de plus en plus fort.
Qui aurait pu croire qu'une vieille aussi décharnée
pouvait avoir autant d'énergie?

Lui, d'abord, resta immobile.
Il voulait un remède, une potion magique.
Danse, ordonna-t-elle,
danse la tarentelle,
elle délivre du mauvais
et nous rend joyeux de vivre...
Il commença à danser,
il tourna, tourna
avec une ardeur toujours  nouvelle.
Il ne sentait pas la fatigue
Il était de plus en plus léger...
Au petit matin, elle le renvoya chez lui
et lui dit d'aller quérir sa belle
avant même les douze coups de midi.
Elle dirait oui ou elle dirait non...
Il saurait ensuite ce qu'il avait à faire...

Il releva la tête et s'en alla la voir.
Elle le regarda et lui dit:
"Enfin, tu es là,
je t'attendais.
Enfin, tu t'es trouvé,
jusqu'alors, tu ne m'avais rien demandé,
tu te contentais de geindre comme chien battu.
Tu faisais pitié
Et moi, j'attendais un homme fier et clair
avec qui je puisse m'allier.
Enfin tu es là"

Cette histoire m'a été racontée....
Je crois bien qu'elle est vraie.

Partager cet article
Repost0
22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 08:15

ça chauffe ! ça chauffe !
et pourtant dehors,il fait un froid de canard
et justement , c'est pour ça que ça chauffe
et comme d'habitude
il a laissé la porte d'entrée ouverte
et toute la bonne chaleur de la maison s'en va
s'étaler dans le jardin
qui ne s'en aperçoit même pas
mais , elle, qui est dans la cuisine
l'a tout de suite ressenti
le grand courant d'air froid
qui l'a fait frissonner
des pieds à la tête et de la tête aux pieds
et, croyez-moi,ces frissons-là,
ce n'est pas du plaisir qu'ils  lui donnent ,pas du tout,
ça serait plutôt de la colère,
une colère noire et belliqueuse
qui lui fait oublier le froid,
qui la rend cramoisie
Nul doute, ça chauffe et ça s'échauffe
et quand il va rentrer,
il va  se faire sonner les cloches...
Imperturbable,il a ouvert la porte,
il est rentré,il a oublié de fermer,
il l'a entendue crier,
il s'en est étonné...
quand même, ce n'est pas difficile de fermer une porte, lui a-t-il dit
pas besoin de crier pour si peu...
Elle s'est sentie bafouée...

Mais aujourd'hui, c'est le printemps
un beau soleil nous égaie
il est allé dans le jardin
il a pris soin de bien fermer la porte
la chaleur du dedans ne s'est pas évaporée
le chauffage aussi était fermé

Partager cet article
Repost0