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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 07:32

"Je n'ai pas encore compris

comment fonctionne le monde

mais je sais très bien

ce que le ciel exige de moi.

Le temps du gachis est fini.

Maintenant, je pose la main

sur tout ce qui est beau.  "

                                        (Paroles perdues)

 

 

il était révolté,

il voulait tout changer,

 sauf lui.

                         (Sur l'épaule de l'ange)

 

 

Equilibriste, dresseur, poète de la vie gitane, Alexandre Romanès a crée "Le Romanès" : cirque tzigane avec son épouse Délia.

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 06:34

 

                                                                                 

                                                                               

                                                              

  Une maison haute et austère

aux lourds volets de bois marron

un peu fruste et très solitaire,

sans une fleur,

sans un balcon,

sans la moindre feuille de lierre

pour orner ses grands murs blancs

mais tout à l'arrière l'encerclant

un grand bouquet d'arbres puissants.

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 08:12

"De cet amour ardent je reste

Emerveillée                                             Andree-Chedid.jpg

Du clapotis de l'eau

Des oiseaux gazouilleurs

Ces bonheurs de la terre

Je reste émerveillée

D'un amour invincible

Toujours présent

Je reste émerveillée

 

De cet amour ardent

qui ne craint

ni le torrent du temps

Ni l'hécatombe

Des jours accumulés

Dans mon miroir

Défraîchi

Je me souris encore

Je reste émerveillée

Rien n'y fait

L'amour s'est implanté

Une fois

Pour toutes

De cet amour ardent je reste

Emerveillée" 

                                                  Andrée Chédid (novembre 2006)

 

C'est de son dernier recueil " L'étoffe de l'univers"  qu'est extrait ce poème. 

Elle avait 86 ans quand elle l'a écrit et il est dédié à Louis son mari qui lui donnera deux enfants et irriguera son écriture...

elle a écrit une vingtaine de romans, de nombreux recueils de poèmes , des pièces de théâtre, des essais, des livres pour enfants, des chansons pour son fils Louis et pour son petit-fils Matthieu.

 

"La vie, il faut la saisir au collet depuis son plus jeune âge. Avec sérénité, mais avec appétit féroce" dit-elle à travers les paroles de Jean de Dieu, le héros de son dernier roman....

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 07:18

Le titre,déjà, m'avait intrigué..mais c'est l'article de Matheo qui m'a donné envie de lire ce livre de Andreï Makine..Et j'en suis heureuse...

C'est un livre où l'on nous parle, par petites touches , de"cette beauté insaisissable qui se crée et se recrée à chaque instant"....

C'est un livre où tout est impalpable, léger, subtil, où la simple vision d'une jeune femme tout entière absorbée par la pensée de son amour suffit à changer le cours de la vie du jeune homme qui l'aperçoit...

C'est un livre où, pourtant , l'on côtoie le tragique à chaque pas....

C'est un livre où il n'y a pas beaucoup d'espoir mais il n'est jamais désespérant car il y a beaucoup à aimer.

C'est un livre où la vie est embellie par les rêves forts qui animent les personnages : "

 je gesticulais, m'enthousiasmant de plus en plus, tant ce rêve me paraissait, en paroles, proche et réalisable. Oui, une société fraternelle, un mode de vie excluant la hargne et l'avidité un projet qui fédérerait toutes les bonnes volontés, enchaînées pour le moment dans la petitesse de l'individualisme."

" Chaque pas, chaque regard avait désormais, pour moi, un sens nouveau, le reflet d'un monde transfiguré par le fait de s'aimer"

C'est un livre qu'il faut relire plusieurs fois...

 

Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous un  autre passage;

Il nous dit d'abord qu'il y a trois catégories de gens: les conciliants les ricaneurs , les révoltés, puis il ajoute

"Il y a aussi ceux qui ont la sagesse de s'arrêter dans une ruelle comme celle-ci et de regarder la neige tomber, de voir une lampe qui s'est allumée dans une fenêtre, de humer la senteur du bois qui brûle. Cette sagesse, seule, une infime minorité parmi nous sait la vivre. Moi, je l'ai trouvée trop tard, je commence à peine à la connaître....La beauté était là, dans cet instant égaré au milieu des saisons. Elle n'avait besoin que de ces coloris éteints, de la fraîcheur intempestive de la neige, de la poignante mémoire, soudain éveillée, de tant d'hivers anciens. Cette beauté se confondait avec notre respiration, il suffisait juste d'oublier ceux que nous croyons être."

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 06:48

Elle fuit

Elle fuit pour sortir de l'ennui

Elle sombre dans l'oubli

Elle fuit dans le sommeil

comme d'autres dans l'alcool

comme d'autres dans le bruit

ou dans le mouvement.

Elle fuit cette vie terne et vide

où elle ne se reconnaît pas....

Elle se réveille

encore plus vide

et désabusée

et désemparée

devant ce jour nouveau

dont elle ne sait que faire.

 

Une partie d'elle fuit

Une autre observe

curieuse, presque amusée

presque détachée,

pas vraiment concernée.

Où donc peut mener cette fuite?

dans quel dédale?

Dans quel abîme?

 

Il faut parfois explorer les bas-fonds

pour pouvoir rejaillir.

Il faut donc cesser de fuir

et se vouloir éveillé...

C'est cette extrême fragilité qui est nôtre

qui nous fait pressentir l'éternité...

C'est en se sachant faillible et inachevé

que l'on peut frôler l'infini....

C'est en reconnaissant ses failles

que l'on peut se redresser

et s'affirmer...

C'est en laissant la nuit s'ouvrir en nous

comme un fruit

que l'on peut cueillir la naissance du jour.

et se laisser guider par sa lumière.

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 08:38

"Le silence...est une passion active qui exige vigilance et patience.

C'est une passion en tension de veille, qui ne congédie pas la volonté, mais qui emploie celle-ci" en douceur", en finesse, et en use de façon paradoxale, c'est-à dire que la volonté ne s'exerce plus en tant que force de conquête, force souvent vite menacée d'orgueil, de crispation mais en tant qu'énergie d'endurance, de constance. Car on ne contraint pas le silence à venir et à s'établir : on ne peut que se mettre en condition de le recevoir, en état de disponibilité et d'hospitalité intérieure, ce qui nécessite beaucoup d'attention et de persévérance, et surtout d'humilité. Humilité d'un retrait de soi...Le silence, pour advenir et se déployer, a besoin d'espace, d'un vaste et calme espace intérieur, il ne supporte aucune pression."

                   

                   Sylvie Germain (Actes de présence page 40- DDB)

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 07:33

Elle ne parlait pas
Non,elle n'était pas muette
Simplement,elle avait choisi de se  taire
non pour accroître son mystère
mais elle se méfiait.
Elle se méfiait des mots
des mots qui enfermaient
des mots qui étiquetaient
des mots qui sonnaient faux
des mots qui limitaient.
Elle voulait garder ouvert
tout le champ des possibles
Elle voulait l'impossible.
Un mur de silence lui déroba l'horizon
et pour sortir de sa prison
elle ne trouva qu'une seule issue
                 le cri
un cri sauvage et inarticulé
qui de l'abîme dont il était venu
s'éleva dans les airs
et brisa le silence.
et pour guérir la blessure
qui s'ouvrait
elle découvrit le baume des mots.
Les mots qui se pressaient
se bousculaient inquiets,étonnés.
Elle parla,elle respira,
elle découvrit la liberté
et quand elle eut épuisé 
le trésor que les mots lui offraient
elle retourna au silence
non plus un silence morne et aphone
mais un,bruissant de signes
et ruisselant d'espérance.
et dans un va et vient fructueux
elle enveloppa ses mots de silence

 

et du silence jaillirent en transparence

des mots nouveaux

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 07:38

 

"-Cela signifie-t-il que lorsque je pense à un manque, je dois l'appeler présence?

-C'est ça , et souhaite la bienvenue à chaque manque.Fais lui bon accueil."

                                                                                                         Erri De Luca

 

 

 

"Ce manque est de tendresse et d'amour.

N'en regardez que la pleine présence.

Retrouvez-moi dans tous les éclats du soleil.

Dans tous les états du ciel.Dans les rires de tous les rus.

Dans les mouettes de toutes les plages."

                                    Séverine Auffret

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 08:49

Hier, j'ai noté dans mon petit carnet ces paroles de Rabbi Nahman de Brastlav, citation découverte dans le dernier livre  de Sylvie Germain 'Actes de présence)

 

"Il est interdit d'être vieux, d'être oublieux de la vie, de la dynamique du devenir...Il faut se renouveler chaque jour, à chaque instant, pour amorcer constamment un nouveau départ"

 

 

Et ce matin vient en moi ce poème...A croire que les contraires sont obligatoirement alliés et ne peuvent se dissocier

 

  Les griffes du passé

l'enserrent de tous côtés

et la contraignent

à n'être que

ce qu'elle a toujours été

Et elle se sent à l'étroit

dans ce moi étouffé

qui ne sait pas se renouveler.

 

Pourtant, en elle,

il est d'autres "moi"

qui hurlent en silence

et attendent de naître.

Comment les sauver

de l'avortement qui les guette?

 

Tous ces morts nés

qui pullulent en elle

lui donnent la nausée.

Leur détresse l'envahit

et lui ôte le goût de la vie.

 

Il n'y a pas de sauveur nulle part.

 

Mais peut-être

en un lieu profondément caché,

 

   UNE  SOURCE

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 07:56

A peine réveillée
dans ma tête ça écrit
il faut noter ce qui vient
vite sitôt venu,sitôt disparu
trop de
tropde
c'est lemot qui vient
trop de livres,
trop de CD;
trop d'habits,il faut ranger
sur les étagères,
dans les armoires;
il faut ranger dans ma tête,
je suis assaillie,
c'est le méli-mélo partout,
trop de...

Et pourtant j'achète,
besoin de nouveau,
de récent,
de ce dont on parle...
trop d'écriture peut-être,
où ça va tout ça?
mais quand ce n'est pas trop,
ce n'est plus assez...

trop d'émissions radio,
tout m'interpelle,
me happe,
comment choisir,
pas assez de  temps
pour tout ça

trop de paroles
et parfois trop de silence;
mais quand ce n'est plus trop,
ce n'est pas assez.

Trop de tendresse
et d'amour?
non,jamais trop. 

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