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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 23:55

Il était en recherche
et si l'occasion  tant soit peu s'en présentait
il n'hésitait pas
à poser des questions essentielles
au premier venu
qu'il croisait dans la rue
ou ailleurs,
peu importe le lieu.


Ce qu'il voulait, c'était un aveu :
dites, savez-vous pourquoi
l'amour est toujours malheureux?
Et l'autre répondait ou ne répondait pas,
parlant de ci,d e là,
de la pluie et du beau temps,
de politique ou de voyages...



Et s'il répondait,
c'était pour dire ce qu'il vivait,
ce qu'il ressentait,
ce que la vie lui avait appris....

Et la vie reprenait 
ses couleurs chatoyantes
et des liens se tissaient
et l'amour souriait....

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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 08:35

"J'écris pour me parcourir. Peindre, composer, écrire: me parcourir. Là est l'aventure d'être en vie" affirme Henri Michaux dans Passages (1950). Toute l'oeuvre de ce poète, né à Namur, consiste en effet en une périlleuse traversée de ce qu'il appelle "l'espace du dedans". Et c'est l'un de ses traits les plus remarquables que de nous parler de l'être, et donc de nous-mêmes, comme d'un territoire à explorer, d'un paysage dont l'apparente stabilité dissimule de minuscules ou spectaculaires événements....

Cette incessante mobilité -doublée d'une intense mobilisation- est le plus efficace remède que Michaux ait trouvé à sa vulnérabilité, à son insatisfaction et son défaut d'être. L'homme, tel qu'il nous le présente (sous les espèces de son héros Plume, par exemple) est une créature précaire, sans appuis, sans identité, livrée à l'aléatoire, jetée brusquement dans le monde où elle n'a pas sa place assurée, où elle doit sans cesse réapprendre à vivre, où il lui faut se protéger contre des forces adverses, se préserver de ses propres démons, et résister à la tentation de céder et de dormir.

L'être de Michaux donne ainsi le sentiment d'une privation, d'une inadéquation foncière entre soi et le monde, d'une division intérieure intolérable. Il se trouve sans cesse aux prises avec une agitation intestine de figures contradictoires. Ce moi "en difficultés" s'effondre en lui-même. C'est celui d'un petit être au souffle court, aux muscles faibles, aux os fragiles: une créature chétive sujette à toutes sortes de vertiges et de métamorphoses, et qui va donc multiplier les mouvements et les passages pour tenter de se délivrer" Jean-Marie Maulpoix

Quelqu'un m'ayant demandé des renseignements sur  cet écrivain qui fut aussi peintre..J'ai trouvé ce texte qui me semble donner une idée assez exacte de Henri Michaux..J'aime cet auteur parce qu'il me déconcerte,parce qu'il me transporte dans un ailleurs insaisissable, parce que...je ne sais pas,parce qu'il m'étonne,je crois...

 

"Quand on marche dans la campagne,lui confie-t-elle encore,il arrive que l'on rencontre sur son chemin des masses considérables. Ce sont des montagnes, et il faut tôt ou tard se mettre à plier les genoux. Rien ne sert de résister, on ne pourrait plus avancer, même en se  faisant du mal." (Je vous écris d'un pays lointain)

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 04:25


Le lendemain, comme chaque année,depuis cinq ou six ans, nous faisons une petite fête de la musique à la maison...Nous nous retrouvons une bonne trentaine..avec des pianistes, des chanteurs, et d'autres qui viennent seulement écouter..Certains chantent des airs lyriques, d'autres des chansons..seul ou à plusieurs...Chacun essaie de faire au mieux et a bien préparé ce qu'il voulait partager...mais l'atmosphère reste décontractée..Et ensuite, bien sûr, dans la cour, la soirée se prolonge par le partage de nourritures plus terrestres.Cest un joyeux moment de rencontres.
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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 08:09
Ce soir là, nous étions invités à un repas russe

Repas excellent
 Et merveille ! Deux excellents musiciens qui nous ont joué des airs russes une bonne partie de la soirée..Et ils jouaient si bien et avec tellement de plaisir..que la musique nous a régalés tout autant que le repas...Deux parmi les convives ont tenté de chanter avec eux ..Nous avons dansé un peu..L'ambiance était bonne et l'atmosphère délicieusement agréable...   Nous étions une cinquantaine et j'ai eu un peu d'inquiètude à l'arrivée....tant de monde et nous en connaissions si peu..Mais la musique, la vodka, la bonne humeur de chacun...L'heure venue de partir, j'étais légère et joyeuse....et la nuit qui suivit fut aussi belle et sereine que la fête...Et le lendemain aussi, mais ce sera pour un autre jour !
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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 02:33

Voilà un texte de Henri Michaux dont l'humour m'a toujours réjoui

"Je peux rarement voir quelqu'un sans le battre.D'autres préfèrent le monologue intérieur. Moi non. J'aime mieux battre.

  Il y a des gens qui s'asseoient en face de moi au restaurant et ne disent rien, ils restent un certain temps, car ils ont décidé de manger.

 En voici un.

Je te l'agrippe ,toc

Je te le ragrippe, toc

Je le pends au paorte-manteau

Je le décroche

Je le repends

je le redécroche

Je le mets sur la table, je el tasse et l'étouffe

Je le salis, je l'inonde

Il revit

Je le rince, je l'étire,(je commence à m'énerver,il faut en finir) je le masse, je le serre, je le résume et l'introduis dans mon verre et jette ostensiblement le contenu par terre et dis au garçon :"Mettez-moi donc un verre plus propre".

Mais je me sens mal,je règle promptement l'addition et je m'en vais."  Henri Michaux

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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 09:54

  Pas beaucoup de temps aujourd'hui...Les journées sont pleines à craquer ces derniers jours..Alors je vous envoie simplement ce texte du poète Abdellatif Laabi

"Apprendre à voir, écouter les autres, les rejoindre dans ce qu'ils ont de plus authentique, c'est se mettre en position de poésie si j'ose dire.

  Cette époque intense où la poésie était en quelque sorte notre pain quotidien, une raison de vivre.

  Ecrire n'est plus un domaine réservé dans ce que j'éprouve, donne. Plus question de privilégier ou de minimiser . Il s'agit de de poursuivre sa marche, à coeur ouvert.

  Une main qui s'ouvre à moi, j'y vois d'abord l'offrande et j'y réponds en mobilisant ma lucidité, ma tendresse.

  L'intense rejoint. Et c'est la ténacité de cette marche vers les possibles fraternels qui fait de nous des vivants.

 

  Il y a ce carrefour des soleils fraternels pour lequel bat le coeur de tous les damnés de la terre, ceux dont le but est de purifier la terre en une liane de mains unies et fertiles."      Abdellatif Laabi

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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 08:39

Que de bonnes surprises en ce jour !
-lecture d'un petit livre délicieux : "Celui qui n'est pas venu" où Alain Rémond se remémore le jeune homme qu'il a été, il y a plus de quarante ans, alors qu'il était en Algérie et enseignait à des élèves qui attendaient tout de lui . Il nous parle aussi de l'influence décisive qu'un certain Jacques Vallot a eu sur lui, de sa rencontre avec Anne qui deviendra sa femme, de sa passion pour l'écriture...et tout cela avec beaucoup de simplicité et de tendresse

"J'écrivais tous les  jours,compulsivement, sans réfléchir. Les mots sortaient , jaillissaient sans que j'y puisse rien. Je les découvrais et me découvrais en les écrivant. Ils me révélaient à moi-même. Ils en savaient beaucoup plus sur moi-même  que ce que je croyais savoir"

-Le soir, à la radio, je découvre par hasard une émission sur Abdel Azrié, chanteur et compositeur syrien vivant en France...A Fès, j'ai pu entendre sa voix  profonde qui nous emmène en voyage dans des textes anciens et c'est un vrai bonheur que de s'abandonner à son chant

-L'après midi, je prends un long moment pour apprendre un chant du Moyen- Age qui me ravit et, pour cause, puisqu'il s'agit du "chant de la ravie"

Il serait bon, je crois, d'aller chaque soir, à la cueillette de ces petits bonheurs tout simples qui ornent notre journée..Ils passent parfois tellement vite que, si on ne les savoure pas une deuxième fois par la pensée, on en perd rapidement conscience, on les oublie et c'est bien dommage  Même dans les journées noires, on peut en trouver quelques-uns !

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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 09:23
L'autre soir, au cours d'un repas villageois, notre voisine présente une autre dame  à la personne qui se trouve à côté d'elle
-"C'est la femme de notre maire", lui dit-elle
-Et cette dernière de s'insurger aussitôt et de répliquer :"Non, je ne suis pas sa femme, je suis sa compagne et la mère de ses enfants"
Elle devait être mal lunée,  la  Marie ce jour-là , me dit ma voisine en rigolant, car, pour elle , cela n'avait pas  de sens, les deux termes étant équivalents...Je pense, moi, que pour elle, c'était très différent..Sinon, elle n'aurait pas réagi aussi vivement...Et vous, qu'en pensez-vous ?
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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 08:51


Gérard Zilberman


Que me dit ce regard?
Est-ce l'effroi,
Est-ce l'extase ?
Par quoi ou par qui 
est-il captivé?
Chacun l'a coloré de ses pensées...
Certains ont dit: il me fait peur
D'autres ont dit : il est émerveillé...

Attiré et terrifié tout à la fois
par cet invisible qui le fascine.

"Qu'est-ce que je ne vois pas dans ce que je vois ? Cette question devrait accompagner chacun de nos regards"
                                                                           Bernard Noël

"Dehors la lumière éblouit l'invisible
Que se disent les deux figures?
-Jusqu'où s'étend le bleu du doute?
demande le philosophe
-Jusqu'au parloir de l'orage?
répond le poète.
Dehors la lumière éblouit l'invisible."
                  Jean Lacarrière (d'après les tableaux de Chirico)

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 08:24

J'apprends ce matin, en lisant le blog de
Fabienne (il-était-une-fois) et celui de Khanouf (voir lien à droite) que le premier juillet était le jour de la liberté d'expression sur les blogs..Je m'y associe donc  tant il me paraît important, en effet que chacun puisse exprimer son opinion sans risque d'être poursuivi.


















Et pour nous redonner courage quand l'envie de nous recroqueviller   nous prend, ce petit poème de Jean-Pierre Siméon
"Marche n'arrête pas
de marcher, d'ouvrir des portes,

de soulever des pierres,

de fouiller dans les tiroirs de l'ombre,

de creuser des puits dans la lumière.

Cherche n'arrête pas

de chercher les traces de l'oiseau

dans l'air

l'écho dans le ravin

l'incendie dans les neiges

de l'amandier.

Tout l'ignoré

le caché
l'inconnu

le perdu

Cherche tu trouveras
le mot et la couleur
de ton poème."

 

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