Je me vois dans l'obligation de faire une petite pause.
Elle sera courte car vous allez me manquer, je crois.
Je vous remercie du fond du coeur pour tous vos petits mots d'amitié....
Auparavant, encore quelques réflexions de Jean Sulivan
"Et maintenant c'est ainsi que je vois les choses : l'écrivain, s'il pouvait vivre tout ce qu'il dit, n'écrirait pas. On n'écrit que par une sorte d'impuissance. Incapable de supporter le monde de la futilité ou de l'hypocrisie mais incapable aussi de s'y tenir pur...On écrit pour dire non à ce qui est, oui à ce qui doit venir....Entre la vérité et les hommes , il interpose un relais esthétique, poussé par cette espérance que des consciences seront atteintes, vivront ce que lui ne sait que dire."
(Le plus petit abîme page 124)
Je tombe par hasard sur ces lignes et je me dis que c'est exactement ça :
Ce que j'écris, il me semble, est beaucoup mieux ce que ce que je suis et certains, ne me connaissant que par le blog, ont de moi une image beaucoup trop belle...Et j'en suis gênée..même si ça me fait plaisir ! Pourtant, me dis-je , quand j'écris, j'essaie autant que je peux, d'être sincère, sans masque, le plus authentique possible..Dans la vie réelle, je n'ose pas toujours,j'ai peur de blesser, de m'imposer...
Alors, au moins que ce lieu me permette d'être ce que je suis, me dis-je et vos propos me montrent parfois que ce n'est pas tout à fait ça...Et je crois que la confusion vient de là...J'écris ce que je ne suis pas toujours capable de vivre , ce vers quoi je tends...et en l'écrivant, je reprends vie et j'espère que d'autres avec moi marcheront dans ce même désir, cette même direction...
Bon , je ne suis pas sûre d'être claire, j'y reviendrai...
A bientôt !