Je croyais qu'ils avaient déserté la région,
je n'en avais plus rencontré depuis au moins dix ans et voilà que, hier, à quelques cinq ou six kilomètres de chez moi, j'en aperçois tout un champ, coquelicots et bleuets s'y sont donnés rendez-vous et s'émerveillent de s'être retrouvés
et je pense à la chanson de Forcioli qui lui aussi les aime bien, les bleuets.
J'en ai pris quelques uns... Voudront-ils s'installer dans mon jardin et y revenir l'an prochain ?
Le temps des bleuets de Philippe Forcioli
Album : "Le temps des bleuets" (1989)
Oh j’aimerais tant qu’ils reviennent les bleuets
Oh j’aimerais tant qu’ils reviennent les bleuets
Il n’y en a plus dedans nos terres
Il n’en est plus aux champs de blé
Oh j’aimerais tant qu’ils reviennent les bleuets
Oh j’aimerais tant qu’ils reviennent les bleuets
Ça voudrait dire que la terre est sauvée
Que la chimie que la finance
N’ont pas tout tout à fait bouffé
Oh j’aimerais tant qu’ils reviennent les bleuets
Oh j’aimerais tant qu’ils reviennent les bleuets
Petites étoiles à la crinière du mois e mai
Coquelicot de sang mon frère
Tu as bien fait de résister
Si le retour du petit frère est annoncé
Oh j’aimerais tant qu’ils reviennent les bleuets
Tous les enfants les pauvres ont droit à leurs bouquets
Pour les mamans les filles les vierges
Ce brin de printemps en beauté
Ce doux baiser couleur de ciel les bleuets
L’un dit : « c’est pas demain a veille »
Un autre : « c’est hier déjà »
Il est grand temps que la merveille
Reprenne sa place ici-bas
Oh j’aimerais tant qu’ils reviennent les bleuets
Et l’on verra tous les poètes décorés
D’une turquoise végétale
De l’ordre de la fleur des prés
« Est-ce un lapi-lazuli ? Non, c’est un bleuet ! »
Oh j’aimerais tant qu’ils reviennent les bleuets
Oui c’est une obsession païenne un couplet
Dans les refrains de mon enfance
A tout bout d’champ étaient chantés
Et moi j’imaginais que France était bleuet
Bleuet bleuet bleu et blanc comme Phocée
Le drapeau de Marseille Marieterranée
J’ai beau vous voir fleurir sur mer
Je vous préfère aux champs de blé
Oh j’aimerais tant qu’ils reviennent les bleuets
Oh…….. les bleuets !!!
Milliers de sources souterraines retrouvées
Que sur les chemins on égrène
Simple poème en chapelet
Que reviennent les temps bohèmes
La marguerite dit : « je t’aime »
Le coquelicot : « j’en mourrai »
Et toi qu’en diras-tu bleuet ? (bis)
Et lui et moi :
« Oh ! rien qu’un tout petit bouton d’or à la clé ! ».