Ce matin, je retrouve ce passage de Anne Ancelin dans 'Le plaisir de vivre"
et je trouve qu'il fait écho au petit poème que j'ai écrit il y a deux jours
"...Sans répéter, comme Zazie, "Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire", phrase que l'héroïne de Queneau renvoie aux adultes, je dirai que les mots sont l'écume visible et audible des sentiments, le "bruit" des émotions, à qui sait les entendre, et que les chanteurs disent qu'il y a une énorme différence entre faire de la musique et chanter avec son âme....
Comme le corbeau, on se laisse berner par les belles paroles du renard, qui sait bien qu'il va en profiter, mais on se laisse charmer par ce qu'on entend et par notre désir de tranquillité.
La loi de la dissonance cognitive, mise en évidence par Léon Festinger, qui a poursuivi les travaux de Kurt Levin, montre bien qu'on est aveugle ou aveuglé et sourd à ce qui contredit notre manière de voir ou nous permettrait de remettre en question des décisions prises parfois trop rapidement, sous influence ou à la légère. cela explique bien la résistance au changement, l'une des plaies de notre époque." (pages 110-111)