-" Il faut se défier des apparences. Le plus faible n'est pas celui qu'on croit..C'est elle,la victime,qui est responsable des violences qu'elle subit car on a toujours la vie qu'on mérite"
Tel était le discours que me tenait une collègue qui avait une réputation de dévoreuse...
Et je l'écoutais attentivement,désireuse de comprendre son point de vue, même si je ne le partageais pas...
Et oui, disait-elle encore, lorsque les victimes auront disparu, il n'y aura plus de bourreaux, donc plus de violence...Le violent n'est pas celui qui exerce la violence mais celui qui l'a exaspéré et l'a mis dans cet état...
Et voilà, me dis-je, comment le plus fort peut se poser en victime.
Pauvre sirène,victime de son pouvoir de séduction, obligée de jouer à la sirène un peu garce, pour se débarrasser de la cohorte de ses admirateurs...
Pauvre petit chef, pauvre grand chef..condamné à exercer un pouvoir de plus en plus absolu parce que les gens qui viennent à lui ont le désir de s'en remettre aveuglément à un guide.
Et s'il devient tyrannique, ce n'est que pour répondre à leur attente.
J'en déduis que, lorsqu'on se met à raisonner, on peut prouver tout et son contraire.
Et qu'il faut toujours se méfier de cette logique absurde qui peut justifier nos égarements et nous rendre aveugles devant nos erreurs.